Le groupe Eurostar a atteint, pour la première fois de son histoire, un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros en 2023, signale-t-il jeudi. L’entreprise qui exploite les liaisons à grande vitesse entre Bruxelles, Paris, Londres, l’Allemagne et les Pays-Bas va investir par ailleurs dans l’acquisition de jusqu’à 50 nouveaux trains.
Cet investissement “historique”, mais dont le montant n’est pas précisé, est motivé par la demande croissante de voyages durables, explique Eurostar. Il garantira la capacité de l’entreprise à accueillir les 30 millions de passagers annuels qu’elle vise d’ici 2030. La nouvelle flotte devra avoir une meilleure performance énergétique que l’actuelle. Elle sera exploitée à terme aux côtés des 17 « e320 » d’Eurostar, portant la flotte à un total de 67 trains (soit une augmentation de 30% par rapport aux 51 exploités aujourd’hui), précise le transporteur à grande vitesse.
L’objectif est de mettre en service les premiers nouveaux trains au début des années 2030.
Résultats en hausse
Cet investissement s’inscrit dans la dynamique de performance financière d’Eurostar, pour qui 2023 a été une année record. Elle a dépassé les 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, un chiffre en hausse de 26% par rapport au 1,589 milliard d’euros enregistré en 2022, et réalisé un bénéfice opérationnel (Ebitda) de 423 millions d’euros (+8%).
Le groupe explique ce succès par l’importante augmentation de l’offre entre 2022 et 2023, ainsi qu’à une croissance globale du nombre de passagers, atteignant 18,6 millions (+22% par rapport aux 14,8 millions de 2022). Parmi les liaisons qui ont connu la plus forte croissance l’an dernier, celle entre Bruxelles et Londres figure en 2e position (+33%).
Eurostar indique enfin avoir refinancé avec succès sa dette existante de 963,7 millions d’euros en avril dernier. Elle s’élève désormais à 650 millions d’euros, sous la forme d’un prêt à terme vert (green loan) de cinq ans.
