Euronav organise une assemblée générale extraordinaire le 23 mars
La compagnie pétrolière Euronav organise une assemblée générale extraordinaire le 23 mars dans le cadre de la lutte acharnée qui sévit depuis plusieurs mois pour le contrôle de la société belge entre la famille Saverys, fondatrice de la compagnie anversoise, et son concurrent norvégien Frontline, annonce mardi l’entreprise maritime belge.
La famille Saverys, qui contrôle un quart d’Euronav par le biais de son groupe de transport maritime CMB, cherchera à remplacer tout le conseil d’administration lors de cette assemblée générale extraordinaire.
Outre Marc Saverys, l’actionnaire majoritaire des sociétés CMB et Euronav, elle propose la nomination du directeur du CMB Patrick De Brabandere et de trois administrateurs indépendants, à savoir Julie De Nul (CEO de Jan De Nul Dredging), Catharina Scheers (dirigeante de Fast Lines Belgium) et Patrick Molis (président jusqu’à il y a peu de la Compagnie Méridionale française de Navigation).
Au cours de l’assemblée générale d’Euronav en mai, la famille Saverys avait déjà essayé de désigner trois administrateurs indépendants au sein du CA de cinq membres. Mais aucun des trois n’avait décroché un mandat. La famille Saverys s’est opposée à la fusion de Frontline et d’Euronav, que les deux sociétés avaient annoncée en avril.
La famille Saverys a alors fait grimper ses parts dans Euronav à 25% afin de pouvoir bloquer la fusion entre la société anversoise et Frontline. Le mois dernier, Frontline a finalement annulé le projet de fusion, mais l’homme d’affaires norvégien John Fredriksen, qui contrôle également Frontline, a ensuite recommencé à augmenter sa participation dans Euronav.
Le patron de Frontline dispose désormais d’autant d’actions que les Saverys dans le capital d’Euronav. Entre-temps, deux procédures d’arbitrage ont été lancées par Euronav pour empêcher Frontline d’abandonner son projet. Euronav souhaite renverser l’action “unilatérale” de Frontline de résilier l’accord de fusion entre les deux entités. La procédure, pour laquelle une décision est attendue aujourd’hui/mardi, porte sur une demande de “mesures provisoires et conservatoires urgentes”.
Une procédure d’arbitrage sur le fond a par ailleurs été initiée la semaine dernière. Euronav réclame à Frontline des dommages et intérêts d’un montant s’élevant à au moins plusieurs dizaines de millions d’euros”, selon le quotidien De Tijd.