Près de 80.000 entreprises wallonnes – c’est‑à‑dire toutes celles du sud du pays ayant au moins un travailleur salarié – seront invitées dans les prochaines semaines à définir leurs besoins en main‑d’œuvre, dans le cadre d’une vaste enquête menée par le Forem, en collaboration avec les organisations patronales UCM et AKT.
Cette enquête de grande ampleur, qui commencera le 1er octobre prochain, produira ses premiers résultats d’ici la fin de l’année ou au début de 2026. Elle s’inscrit également dans le contexte de la réforme des allocations de chômage, désormais limitées dans le temps. Les résultats permettront d’établir un tableau plus fin du marché du travail wallon, ainsi que des exigences des employeurs en matière de recrutement, afin d’ajuster, le cas échéant, l’offre de formation dispensée par le Forem.
Mieux cerner le marché de l’emploi wallon
“Cela va être un challenge, c’est un défi majeur par rapport à un public parfois très éloigné du marché de l’emploi”, a reconnu le ministre wallon de l’Emploi et de la Formation, Pierre-Yves Jeholet, au cours d’une conférence de presse, “mais il faut avoir la détermination de relever ces défis”. “Le message que l’on veut donner, c’est que peu importe le profil, on va vous prendre la main pour vous rapprocher du marché du travail”.
Évoquant une enquête « indispensable » pour « objectiver » les besoins des entreprises en matière de main‑d’œuvre et de pénuries d’emploi, M. Jeholet a également déclaré souhaiter que ses conclusions soient exploitées pour « faire coller au mieux les besoins des entreprises avec les efforts en matière de formation ». Le ministre wallon a rappelé le « paradoxe » du marché de l’emploi en Wallonie, qui recense 146 métiers en pénurie, tout en comptant 270.000 demandeurs d’emploi.
Affiner la liste des métiers en pénurie
Ce sont donc près de 80.000 entreprises wallonnes qui seront sollicitées très prochainement pour répondre à une enquête de dix minutes maximum, désormais conduite chaque année, relayée par l’UCM et AKT for Wallonia auprès de leurs membres et secteurs. L’objectif est d’atteindre un taux de réponse d’au moins 20 à 25 %.
La mine de données attendue permettra d’affiner la liste des métiers en pénurie et en tension, de projeter les intentions d’embauche par métier et territoire, de mieux comprendre les obstacles au recrutement rencontrés par les entreprises, mais aussi d’établir un cadastre des types de contrats proposés et d’identifier les canaux les plus utilisés pour recruter.
Suivez Trends-Tendances sur Facebook, Instagram, LinkedIn et Bluesky pour rester informé(e) des dernières tendances économiques, financières et entrepreneuriales.