Cinquante-huit des 300 emplois du siège belge de la société pharmaceutique américaine Pfizer à Bruxelles sont menacés, ont indiqué les syndicats vendredi, avant que la direction confirme ce nombre.
L’intention de restructuration a été annoncée vendredi lors d’un conseil d’entreprise. Pfizer invoque des raisons “d’efficacité opérationnelle” pour justifier ces suppressions d’emplois.
2e licenciement collectif
Selon l’entreprise, cela concerne au maximum 58 postes. L’objectif est d’y parvenir autant que possible par le biais des départs spontanés et de la mobilité interne.
Du côté des syndicats, on déplore qu’il s’agisse du deuxième licenciement collectif en deux ans au sein de l’entreprise pharmaceutique, après une première vague qui avait menacé déjà une soixantaine d’emplois en 2024. “Cela démontre que les restructurations de Pfizer ne sont pas des ajustements ponctuels, mais bien une stratégie permanente de réduction des coûts sur le dos des travailleurs”, dénoncent le Setca Bruxelles et la CSC Bâtiment – Industrie & énergie.
“Pfizer continue d’engranger des bénéfices colossaux au niveau mondial, mais ce sont les travailleurs belges qui paient la facture. N’est-il pas hallucinant qu’une entreprise aussi prospère, acclamée pendant la pandémie de Covid, choisisse aujourd’hui de licencier ses employés année après année?”, s’interrogent les syndicats socialiste et chrétien.
Perte de brevets, pression
Selon eux, la multinationale justifie sa décision par la perte de brevets, la pression sur les prix et la mise en place de l’intelligence artificielle et d’outils digitaux.
Les deux organisations syndicales demandent “l’arrêt immédiat de ce bain de sang social” et la mise en place d’alternatives. Elles souhaitent également, de la part de la direction, de la transparence, une protection maximale et un accompagnement des travailleurs concernés, et des garanties pour l’avenir.
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