Emploi et recrutement: l’optimisme est de mise dans les PME belges (surtout en Flandre)
Selon la dernière enquête trimestrielle (mars 2023) de SD Worx, un optimisme (prudent) souffle sur les PME quant à leurs intentions de recrutement et l’évolution de l’emploi.
« Le creux que nous avons connu cet hiver semble avoir pris fin, se réjouit Vassilios Skarlidis, directeur régional PME chez SD Worx. Au quatrième trimestre 2022, les perspectives d’emploi des PME ont atteint un nouveau point bas. »
En effet, selon la dernière enquête trimestrielle de SD Worx, l’optimisme est de mise auprès des PME belges en ce qui concerne les perspectives d’emploi. En moyenne, une PME sur trois a de nouveaux projets de recrutement (36%). Les perspectives de recrutement varient bien évidemment selon la taille des PME. Auprès des plus grandes PME, elles font même l’unanimité avec 99% pour ce trimestre. Quant aux plus petites entreprises, un peu plus de la moitié des PME de 5 à 50 salariés envisagent d’embaucher tandis que celles de 5 à 19 salariés connaissent également une augmentation de leurs intentions. En revanche, chez les PME de moins de 5 salariés, le pourcentage d’embauches tombe à 22 % pour le deuxième trimestre.
Recrutement en vue
Les entreprises qui embauchent, elles sont 67% à le faire (et c’est réjouissant) pour des raisons d’expansion. Près de la moitié d’entre elles (47%) invoquent des raisons de remplacement.
« Nous nous dirigeons vers une plus grande croissance du personnel : c’est également un bon signe, souligne encore le directeur régional PME chez SD Worx. Dans certains cas, il peut s’agir de contrats temporaires tels que des contrats d’intérim, des contrats d’étudiants ou du travail occasionnel (freelance). Nous constatons que davantage de PME recherchent désormais ces profils temporaires : c’est le cas pour 21% des PME ayant des projets de recrutement, contre 12% au trimestre dernier », confirme SD Worx.
Variations suivant les Régions
D’après le directeur régional PME chez SD Worx, ce sont les PME de Flandre occidentale qui affichent désormais les ambitions de recrutement les plus élevées (45%), suivies de près par celles du Limbourg (43 %) et de la Flandre orientale (42 %). Mais les PME bruxelloises ne sont pas en reste, elles sont 38% à faire part de plans de recrutement plus élevés. Les intentions des PME wallonnes restent stables quant à elles.
« Les ambitions sont à nouveau en hausse par rapport au dernier trimestre, déclare Vassilios Skarlidis. Exception faite de la Wallonie, où le chiffre reste stable (28%). Cette évolution s’explique en partie par une évaluation plus positive du volume de travail. En Wallonie le nombre de PME qui s’attendent à une baisse du volume de travail a diminué (de 30% à 8%) et 28% s’attendent à une hausse. A Bruxelles 34% des PME s’attendent à une augmentation de la charge de travail.»
En effet, selon l’enquête de SD Worw, la tendance négative des derniers trimestres en termes de volume de travail s’est inversée. Les PME sont à nouveau moins nombreuses à anticiper à une diminution du travail : leur pourcentage est passé de 22% à 10%. Elles sont près d’un tiers (30%) par contre à envisager une augmentation de leurs volumes de travail, tandis que 59% d’entre elles s’attendent à garder une charge de travail égale au passé.
Démissions et licenciements
Finalement, même si ce regain d’optimisme se veut prudent, les raisons de se réjouir sont nombreuses puisque les intentions de démission sont en baisse. Elles sont même retombées pour la première fois à un niveau, que SD Worx qualifie de plus « normal » pour une PME sur dix (11%). Vassilios Skarlidis ajoute que « les intentions de licenciement ont baissé à 11 % pour les PME, contre plus de 15 % au cours des deux trimestres précédents ». Il y voit un signe d’espoir important.
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