Elia annonce un résultat en légère baisse
Le résultat net d’Elia a légèrement reculé l’an dernier, passant sous la barre des 400 millions d’euros (399,5). Ce recul de 2,1% par rapport à 2022 s’explique notamment par l’investissement dans la société américaine energyRe Giga. Sans tenir compte des fusions et acquisitions, le groupe belge présente un rendement de 7,14%, proche des 7,52% de 2022.
L’entreprise spécialisée dans le transport d’électricité a confirmé son plan d’investissements (Capex) de 30,1 milliards d’euros pour 2024-2028 afin de répondre “à la demande croissante de la société en électricité et à la nécessité d’intégrer harmonieusement des volumes de plus en plus importants d’énergie renouvelable dans le système”.
Près d’un tiers de ce montant sera investi en Belgique et le reste en Allemagne. Chez nos voisins, Elia constate “une accélération des procédures d’obtention de permis”, un phénomène qui n’est pas encore observable en Belgique, déplore l’entreprise. “Nous continuons à espérer que les gouvernements locaux et le gouvernement fédéral prendront les mesures nécessaires pour veiller à ce que l’infrastructure de réseau ne fasse pas obstacle à la transition énergétique.”
Gros investissements
L’an dernier, le groupe a investi 2,4 milliards d’euros “en concentrant principalement ses efforts sur la consolidation de l’épine dorsale interne des réseaux belge et allemand, le développement des infrastructures offshore nécessaires à l’intégration des quantités croissantes d’énergie renouvelable sur le réseau et à la poursuite de la digitalisation de ses infrastructures”.
La réalisation du programme d’investissement explique l’augmentation de la dette financière nette totale (hors mécanismes EEG et assimilés) qui approche désormais les 9 milliards d’euros contre 7,4 milliards fin 2022. Le groupe prévoit de distribuer un dividende de 1,99 euro par action.
Pour cette année, Elia prévoit un résultat net attribuable oscillant entre 335 et 385 millions d’euros pour un rendement ajusté des capitaux propres compris entre 7 et 8%.
La Belgique est redevenue l’an dernier un importateur net d’électricité pour la première fois depuis 2018, en raison d’une capacité réduite d’injection nucléaire. Les importations nettes affichaient 1,7 TWh en 2023, contrastant avec des exportations nettes de 8,9 TWh en 2022, relève encore Elia.