Effet Trump oblige, Meta nomme un Républicain à un poste stratégique

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Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) va remplacer Nick Clegg, responsable des Affaires internationales du groupe américain, par Joel Kaplan, son adjoint et ancien membre du parti républicain, à l’aube d’un nouveau mandat de Donald Trump.

“Alors qu’une nouvelle année commence, c’est le bon moment pour moi de quitter mon rôle”, a déclaré Nick Clegg dans une lettre à ses collègues publiée jeudi sur sa page Facebook. L’ancien vice-Premier ministre britannique, qui a dû gérer les pressions croissantes des autorités contre les dérives des réseaux sociaux, a qualifié ses sept années chez Facebook (devenu Meta en 2021) d'”aventure d’une vie”.

A trois semaines de l’investiture de Donald Trump, Joel Kaplan va prendre le relais. Ce cadre a aussi une carrière entre public et privé: il a fait partie du personnel de l’ancien président George W. Bush. En décembre, il est apparu à la Bourse de New York avec le président élu et son vice-président J.D. Vance.

“Personne ne pourrait reprendre le flambeau là où je l’ai laissé avec plus de compétence et d’intégrité que mon adjoint, Joel Kaplan”, a assuré Nick Clegg. Le remaniement intervient alors que les dirigeants de la tech se bousculent pour courtiser Donald Trump et apaiser des relations tendues avec le républicain pendant son premier mandat puis celui de Joe Biden.

Plaire à Donald Trump

En décembre, le milliardaire républicain a reçu de nombreux patrons à Mar-a-Lago, sa résidence en Floride, dont Mark Zuckerberg, le PDG de Meta. Facebook avait banni Donald Trump après l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, suscitant la colère de l’ancien locataire de la Maison Blanche pendant des années.

Mark Zuckerberg et Jeff Bezos (fondateur d’Amazon, qui avait été en conflit avec le premier gouvernement Trump) ont chacun donné 1 million de dollars au fonds pour l’investiture du président le 20 janvier.

Nick Clegg va rester chez Meta pendant plusieurs mois pour assurer la transition. Il était arrivé en 2018, alors que venait d’éclater le scandale sur le traitement de “Cambridge Analytica”, une société britannique qui s’était servie de données personnelles piochées notamment sur Facebook pour influencer des élections – celle de Donald Trump et le référendum sur le Brexit.

“J’espère avoir contribué à jeter un pont entre les mondes très différents de la technologie et de la politique”, a écrit Nick Clegg. Mark Zuckerberg s’est de son côté dit “reconnaissant” à son collègue et “enthousiaste” à l’idée que Joel Kaplan prenne ses fonctions.

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