Du plastique recyclé pour produire des stations d’épuration wallonnes
Quatre partenaires publics et privés wallons s’allient pour créer une nouvelle filière de valorisation des plastiques recyclés. Le projet, baptisé Pur4UP, se concrétise dans la production de stations d’épuration d’eau individuelles. C’est ce qu’annoncent Comet Traitements, Eloy Water, l’Université de Liège (GeMMe) et Certech (centre de recherche agréé) jeudi dans un communiqué.
L’utilisation de plastique recyclé dans l’industrie a pour but de contrer le phénomène de downcycling – qui entraîne les matériaux recyclés vers la fabrication de produits à plus faible valeur. Plus largement, l’objectif est de réduire la production de nouveau plastique et ainsi la consommation de combustibles fossiles.
“Le défi est double: il faut atteindre des standards de qualité suffisants (uniformité, résistance, etc.) à partir d’une grande variété de plastiques usagés et, ensuite, convaincre les fabricants d’intégrer ces plastiques dans leurs lignes de production”, selon le communiqué.
Le groupe Comet se chargera de produire des plastiques recyclés de haute pureté dans une unité industrielle pilote. Cette matière première sera ensuite utilisée dans une nouvelle ligne de production de stations d’épurations individuelles d’Eloy Waters à Sprimont.
L’Université de Liège, quant à elle, fournira un outil de caractérisation quantitative de mélanges de plastiques broyés. Cet outil est le coeur du système de contrôle-qualité. Elle participera aussi à l’adaptation d’un système de tri intelligent des plastiques.
Le centre de recherche Certech mènera de son côté une mission d’optimisation de formulation et de caractérisation des matières (propriétés physiques, mécaniques, thermiques, etc.). Il participera ainsi à l’élaboration de fiches techniques, passeports indispensables pour s’adresser aux filières alimentant les industries.
Le budget de Pur4UP est de 6,4 millions d’euros, répartis entre la Wallonie (3,7 millions) et le secteur privé (2,7). Plus de 57 emplois seront créés par les deux partenaires industriels.
Le projet est soutenu par les pôles de compétitivité wallons Mecatech (Génie mécanique) et Greenwin (chimie et matériaux).