Disparition de la concession presse: “Trop tôt pour déterminer les conséquences chez bpost”
La direction et les syndicats de bpost ont mis sur pied un groupe de travail jeudi, chargé d’évaluer au mieux l’impact sur l’entreprise postale de la décision du gouvernement de mettre fin au système de concession pour la distribution des journaux. Les deux camps reconnaissent qu’à ce stade, il est trop tôt pour déterminer les conséquences.
A la suite de cette décision prise mardi en kern, bpost doit conserver sa mission de distribution des journaux durant le premier semestre 2024, pour un montant de 75 millions. Ensuite, c’est la concurrence qui jouera pour assurer ce service. Le groupe et d’autres entreprises du secteur pourront alors entamer des négociations autour de contrats commerciaux à conclure avec les éditeurs.
Un impact difficile à anticiper
Au sein de l’entreprise postale, quelque 4.500 personnes sur les 27.000 travailleurs étaient impliquées dans la distribution des journaux. “Toutes ne s’y consacraient pas à 100%, mais on peut estimer que cela représente du travail pour 2.000 équivalents temps plein environ”, explique Thierry Tasset, secrétaire général de la CGSP Poste. “Il y aura un impact, mais il est difficile de l’anticiper. Opérationnellement, recourir à des contrats commerciaux avec les éditeurs va être très compliqué”, ajoute-t-il, évoquant la réorganisation géographique que cela va entraîner, tout en gardant un seuil de rentabilité correct.
Le groupe de crise constitué jeudi se réunira à un rythme régulier afin de cerner au mieux l’impact sur les effectifs dans les prochains mois. M. Tasset comprend en tout cas très mal la décision du gouvernement à propos d’une entreprise publique qui, outre le risque de voir perdre une partie de ses travailleurs, devrait voir son chiffre d’affaires raboté à la suite de cette mesure.