Dexia finit 2023 dans le rouge

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Le groupe en résolution ordonnée Dexia, qui a abandonné la licence bancaire depuis le 1er janvier 2024, a fini l’année 2023 dans le rouge.

Dexia clôture son exercice annuel sur une perte nette de 378 millions d’euros là où le groupe franco-belge avait de justesse terminé dans le vert en 2022 (de 5 millions d’euros). Cette perte découle d’un résultat récurrent négatif à hauteur de 128 millions et d’un résultat non récurrent de -234 millions d’euros qui porte “la marque de la transformation profonde et rapide du groupe en 2023”, selon Dexia.

Le bilan du groupe, qui a par le passé pesé jusqu’à plusieurs centaines de milliards d’euros, a encore diminué en 2023, de 5% sur un an, pour atteindre 61 milliards d’euros au 31 décembre 2023. Fin décembre 2023, les portefeuilles d’actifs de Dexia s’inscrivaient en baisse de 2,9 milliards d’euros par rapport à la fin décembre 2022, grâce à 1,3 milliard d’euros de cessions et de remboursements et 1,6 milliard d’euros d’amortissement naturel.

Le portefeuille de Dexia pèse désormais à 30 milliards et est composé de 17,6 milliards d’euros d’obligations et de 12,4 milliards d’euros de prêts, principalement libellés en euros. Il comprend des expositions sur le souverain italien et le secteur public européen (Espagne, Portugal) ainsi que des portefeuilles résiduels d’actifs britanniques, américains et japonais.

Dexia poursuit la simplification de sa structure

Le besoin de financement de Dexia s’est quant à lui contracté de 2 milliards au cours de l’année 2023, pour s’établir à 42,9 milliards d’euros au 31 décembre 2023. Dexia bénéficie d’ailleurs de la garantie des États belges et français, ce qui lui permet de continuer à se financer par l’émission d’obligations.

Outre l’abandon de la licence bancaire, Dexia a poursuivi la simplification de sa structure via la fusion par absorption de Dexia Crediop par Dexia, la cession des activités de crédit-bail et la fermeture du bureau de représentation de Dexia à New York. Dexia est embarqué depuis le feu vert de la Commission europénne, fin 2012, dans un processus dit de “résolution ordonnée”. Les déboires du groupe franco-belge ont également donné lieu au rachat par l’État belge en 2011 de Dexia Banque Belgique, devenue Belfius. Une opération dont l’État belge se frotte les mains aujourd’hui, les fonds propres de Belfius dépassant de loin le prix d’achat consenti en 2011 (4 milliards d’euros).

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