Delhaize: la FGTB demande une « loi Delhaize » contraignant les entreprises à la concertation

Miranda Ulens

La loi Renault, qui régit la procédure du même nom applicable aux licenciements collectifs, doit être adaptée, estime la secrétaire générale de la FGTB, Miranda Ulens, dans un discours à l’approche de la fête du travail le 1er mai qu’a consulté le quotidien De Morgen. Le syndicat socialiste souhaite que les entreprises qui entendent passer sous franchise, comme Delhaize, soient aussi soumises à la concertation sociale.

Les syndicats mènent depuis plusieurs semaines des actions contre le groupe au lion, qui compte franchiser ses 128 magasins. La FGTB lance dès lors l’idée d’une « loi Delhaize », qui soumettrait au respect de la négociation collective les grandes entreprises passant sous un modèle de franchises. « Il est inacceptable de nos jours que les employeurs mènent des restructurations sans véritable concertation sociale« , déplore Mme Ulens.

« En se limitant strictement aux termes légaux, ils ignorent complètement l’esprit de loi Renault. Oui, une période de transition existe durant laquelle les mêmes garanties sont applicables. Mais après cela, 9.000 personnes perdent de facto leur travail auprès de leur employeur. » Incluant aussi les employés des sous-traitants dans cette nouvelle loi, la FGTB veut faire en sorte « que les personnes dotées d’expertise en concertation sociale restent impliquées ».

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