Déconfinement : les entreprises “dans les starting-blocks”
Alors que le Conseil national de Sécurité (CNS) se penche sur les premiers pas du déconfinement, sept entreprises sur dix se disent “dans les starting-blocks” pour reprendre leur activité à plus de 50% du niveau d’avant crise. Un tiers disent même pouvoir reprendre leur activité quasiment au même niveau que précédemment.
L’enquête hebdomadaire réalisée pour l’Economic Risk Management Group (ERMG) montre également que les entreprises encaissent, pour la quatrième semaine consécutive, une chute de leur chiffre d’affaires d’un tiers: -33% pour la semaine du 17 au 3 avril, contre -34%, -37% et -33% lors des trois semaines précédentes. Le recul du chiffre d’affaires diffère peu entre les Régions.
La situation varie en revanche nettement entre les branches d’activité. Ainsi le secteur “banques et assurances” et celui “des services d’information et communication” sont parmi les secteurs les moins touchés par la crise du coronavirus, d’une part parce que l’activité principale n’y est pas interdite et d’autre part parce que le travail à distance est possible pour de nombreux employés.
Par contre, le constat reste “alarmant” pour les secteurs des “arts, des spectacles et des services récréatifs” et de l’horeca, dont les entreprises interrogées font part d’une baisse moyenne du chiffre d’affaires de respectivement 88% et 95%.
Par ailleurs, les sociétés du secteur du commerce font état d’une sensible amélioration par rapport à la semaine précédente. Elles constatent une baisse du chiffre d’affaires de 43% par rapport au niveau d’avant crise, contre un recul de 64% une semaine auparavant, grâce à une amélioration de la situation à la fois au sein des commerces alimentaire et non-alimentaire. Les jardineries et magasins de bricolage ont en effet rouvert leurs portes ces derniers jours.
La perception du risque de faillite est similaire à celle observée la semaine précédente: 7% des entreprises interrogées évoquent à nouveau une faillite “probable” ou “fort probable” et cette proportion atteint 10% pour l’échantillon réunissant les indépendants et les entreprises de moins de 10 employés.
Enfin, la proportion des entreprises en proie à des problèmes de liquidités est également assez stable avec 36% des interrogées qui ne considèrent pas pouvoir maintenir leur position en la matière plus de trois mois sans apport de liquidité (contre 38% lors de l’enquête précédente).
Au total, 3.528 entreprises et indépendants ont répondu à l’enquête de cette semaine.
Guide pour lutter contre la propagation du COVID-19 au travail
La ministre du Travail et de l’Économie, Nathalie Muylle, a élaboré, en collaboration avec le Haut Conseil pour la prévention et la protection au travail et le SPF Emploi, un guide qui définit de manière claire et concrète les mesures générales à respecter. Il a été largement discuté avec le Groupe des 10 (employeurs et employés), qui s’engagent à diffuser et ) recommander le guide à leurs membres. Le Groupe des 10 a demandé au Conseil national du travail de transmettre ce guide aux commissions paritaires. Cela permettra à tous les secteurs économiques de l’affiner pour l’adapter à leur secteur.
Le respect de ces règles de sécurité est extrêmement important pour tout le monde afin d’éviter une résurgence du coronavirus. Toute personne (employeurs, travailleurs, consommateurs, fournisseurs…) est considérée comme pouvant être sanctionnée en cas de non-respect de ces consignes de sécurité et de santé. L’inspection du Contrôle du Bien-être au Travail pourra jouer un rôle à cet égard, en partant d’une approche basée sur l’accompagnement et orientée vers les solutions.
Le guide est disponible à l’adresse suivante : emploi.belgique.be/fr/actualites/guide-generique-pour-lutter-contre-la-propagation-du-covid-19-au-travail