Selon une étude du Bureau fédéral du Plan, l’industrie manufacturière ne représente plus que 9,9 % de l’emploi intérieur en Belgique, contre 17,5 % en 1995.
L’emploi dans le secteur est passé de 860.000 postes en 1980 à environ 510.000 en 2023, tandis que les emplois indirects liés à sa consommation intermédiaire restent stables autour de 300.000 unités depuis 2010.
Cette nouvelle étude du Bureau fédéral du Plan (BFP) montre que la “désindustrialisation” relative observée en Belgique depuis les années 1980 s’est poursuivie.
La part de l’industrie manufacturière dans le PIB a également diminué, de 20 % en 1995 à 12 % en 2023. Si les exportations de biens demeurent importantes, ce sont désormais les services qui portent l’intégration de la Belgique dans le commerce mondial.
Une spécialisation croissante
Le BFP souligne une spécialisation croissante vers des secteurs à haute valeur ajoutée, comme l’industrie pharmaceutique, l’agroalimentaire et la chimie, ainsi que des activités liées à la transition verte et numérique (nanotechnologies, robotique, batteries, électrolyseurs).
Dans un contexte budgétaire contraint et face aux enjeux de défense, les marges pour soutenir directement l’industrie manufacturière sont limitées, mais des gains peuvent être obtenus par une meilleure efficacité des dépenses publiques et des réformes structurelles.
“Poursuivre les réformes structurelles, en particulier dans le secteur des services, aidera aussi l’industrie sans nécessairement entraîner des coûts budgétaires”, souligne Chantal Kegels, économiste au BFP.