Continental supprimera environ 5.000 emplois dans les années à venir

Continental annonce un programme d'économies et des suppressions d'emplois © belga

L’équipementier automobile allemand Continental a annoncé lundi vouloir supprimer plusieurs milliers d’emplois dans les années à venir, dans un contexte de faiblesse du secteur depuis plusieurs années. Cette mesure de réduction des coûts vient s’ajouter à un plan de réorganisation antérieur, qui prévoit déjà la suppression de quelque 30.000 emplois d’ici à 2030.

“Nous ne savons pas encore exactement combien d’emplois seront concernés, mais le nombre sera probablement à quatre chiffres”, au “milieu” de la fourchette possible, a indiqué le groupe dans un communiqué. Soit environ 5.000 postes de travail.

3% de l’ensemble des salariés

Dimanche, le journal allemand Manager Magazin avait avancé un nombre de 5.500 postes dans le monde, dont 1.000 en Allemagne, citant des sources au sein de l’entreprise. Cela représenterait près de 3% de l’ensemble des 200.000 salariés de l’entreprise. Interrogé, un porte-parole de l’entreprise n’était pas en mesure de préciser quels pays seraient les plus touchés.

Le siège de Continental Benelux se trouve en Belgique, où le groupe emploie un peu moins de 500 personnes, contre environ 30 aux Pays-Bas.

La multinationale perd du terrain sur ses concurrents, en partie à cause de l’essor de la voiture électrique. Les fournisseurs allemands font en outre face à la hausse des coûts de l’énergie depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine et à la concurrence des entreprises asiatiques qui ont grimpé dans le classement mondial des fournisseurs au cours des dernières années.

Des économies de 400 millions d’euros

La nouvelle réorganisation se concentre sur les usines qui fabriquent des pièces automobiles et qui est distincte de la division dédiée aux pneumatiques. Ce plan devrait permettre de réaliser des économies de 400 millions d’euros dans les structures administratives à partir de 2025 dans le monde, précise le communiqué.

Continental continue également d’étudier la possibilité de céder définitivement une division indépendante chargée des fonctions liées aux voitures intelligentes.
Cet été, l’entreprise avait déjà annoncé la cession de sa division de matériaux pour l’automobile, afin d'”accélérer sa transformation” et la fermeture d’une de ses usines allemandes, à Gifhorn (centre), arguant de coûts trop élevés et de la baisse de la demande.

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