Un conseil d’entreprise extraordinaire est prévu jeudi matin chez la chaîne de grands magasins Inno. La maison-mère d’Inno, Galeria Karstadt Kaufhof, se trouve en mauvaise posture financière depuis quelques années. Pour éponger “plusieurs dizaines de millions d’euros de dettes”, le groupe songerait à vendre sa branche belge.
Seize magasins sont concernés en Belgique, dont quatre à Bruxelles et trois en Wallonie: Liège, Charleroi et Namur. Au total, un millier d’emplois sont menacés.
La vente de ces 16 succursales devrait aider la maison-mère à rembourser de lourdes dettes. Une restructuration plus large du groupe est également à l’ordre du jour, selon plusieurs médias allemands, repris par le magazine belge Gondola.
Les magasins belges se portent néanmoins mieux financièrement depuis deux ans et ont même renoué, fin 2022, avec la rentabilité. En octobre dernier, le CEO de la chaîne, Armin Devender, se félicitait même d’avoir réussi à “inverser la tendance”, s’attendant à une “croissance considérable” pour les prochaines années.
Selon Xavier Muls, secrétaire permanent CGSLB, “les travailleurs souhaitent avant tout être rassurés quant à leur avenir au sein de l’enseigne belge“. Le syndicaliste se dit par ailleurs plutôt optimiste quant à l’issue de ce conseil d’entreprise. “Bien que l’enseigne INNO ait mangé son pain noir pendant deux ans, on constate aujourd’hui que la chaîne ne se porte pas si mal”.
Certaines craintes viennent toutefois assombrir le tableau : “Des candidats repreneurs se sont manifestés auprès de la direction, dont nous n’avons aucune nouvelle“. “Derrière toute vente ou revente se cache une restructuration, d’une manière ou d’une autre”, observe M. Muls, qui espère que les travailleurs pourront “échapper à un bain de sang social comme l’ont connu les magasins Makro récemment”.
