Climat: le chef de l’ONU dénonce les mensonges de gouvernements et d’entreprises
Le secrétaire général de l’ONU a dénoncé lundi les mensonges de “certains gouvernements et responsables d’entreprises” en matière de lutte contre le changement climatique, en réaction à la publication du nouveau rapport des experts climat de l’ONU (Giec).
“Certains gouvernements et responsables d’entreprises disent une chose et en font une autre. Pour le dire simplement, ils mentent”, a déclaré Antonio Guterres en qualifiant “d’accablant” le nouveau rapport du Giec sur les scénarios pour limiter le réchauffement et ses impacts déjà dévastateurs.
“C’est un dossier déshonorant, un catalogue des promesses creuses qui nous mettent résolument sur la voie d’un monde invivable”, a-t-il poursuivi dans un message enregistré, alertant sur “l’extinction d’un million d’espèces” ou la multiplication de “canicules sans précédent, tempêtes terrifiantes, pénuries d’eau généralisées”.
“La science nous explique que ce sera le résultat de nos politiques énergétiques actuelles,” a-t-il poursuivi, accusant “des pays et entreprises gros émetteurs (de gaz à effet de serre) de ne pas seulement détourner les yeux, mais de mettre de l’huile sur le feu”.
“Ils étouffent notre planète, au nom de leurs intérêts acquis et de leurs investissements historiques dans les énergies fossiles, alors que des solutions renouvelables moins chères offrent des emplois verts, la sécurité énergétique et une plus grande stabilité des prix,” a-t-il lancé, sur fond de crise énergétique liée notamment au conflit en Ukraine.
Fustigeant la “folie morale et économique” des nouveaux investissements dans le secteur des énergies fossiles, il a appelé à cesser tout financement du charbon et à “transférer dès à présent les investissements et subventions des énergies fossiles vers les renouvelables”.
Si le monde y est prêt, le rapport du Giec “définit des options viables et financièrement saines dans chaque secteur qui peuvent permettre de maintenir en vie la possibilité de limiter le réchauffement à 1,5°C”, objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris.
“Les choix faits aujourd’hui par les pays permettront de tenir l’engagement sur 1,5°C ou le détruiront. (…) Les promesses et les plans doivent se transformer en réalité et en action, maintenant”, a-t-il conclu.
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