Catherine MacGregor (Engie) : « Une performance très forte dans des conditions de marchés sans précédent »
Le groupe français Engie a vu ses activités exploser en 2022, grâce au prix de l’énergie et au boom du renouvelable. Mais il paye le prix des provisions du nucléaire en Belgique.
La crise énergétique n’a pas été perdue pour tout le monde. Après les géants du pétrole, le géant énergétique français Engie a lui aussi annoncé qu’il avait enregistré en 2022 une forte croissance dans la plupart de ses activités. L’explosion des prix de l’énergie n’y est évidemment pas étrangère, de même que le boom du renouvelable.
Priorité au renouvelable
« C’est une performance très forte dans des conditions de marchés sans précédent », souligne Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie. Elle insiste sur le développement des énergies renouvelables, avec l’ajout de 3,9 GW en 2022 et des résultats importants aux Etats-Unis.
« Le contexte impose plus que jamais une accélération de la transition énergétique », insiste Catherine MacGregor. De nombreuses actions ont également été menées pour éviter une interruption du flux du gaz, notamment via le gaz liquéfié (LNG).
Le chiffre d’affaires du groupe a atteint 93,9 milliards d’euros, en hausse de 62,2% par rapport à 2021. Toutefois, son bénéfice net est réduit de 95% par rapport à l’an dernier, à 200 millions d’euros, en raison d’importantes dépréciations comptables.
Nucléaire pas stratégique
En raison de pertes liées à la révision notamment de provisions dans le nucléaire en Belgique, où le groupe est actif via sa filiale Electrabel, et une perte de crédit sur le gazoduc de Gazprom Nord Stream 2, le résultat net récurrent d’Engie atteint 5,2 milliards d’euros (après 2,9 milliards en 2021). Le dividende sera cette année de 1,40 euro par action, contre 0,85 euro en 2021.
« Nous continuons à faire des progrès en Belgique où nous avons signé un accord avec le gouvernement pour prolonger Doel 4 et Tihange 3, explique Catherine MacGregor. Le but est de signer un accord définitif avant l’été. » Mais, conclut-elle, le nucléaire ne fait pas partie des priorités stratégiques d’Engie.
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