Canal Z souffle ses 25 bougies : “Nous aidons les secteurs spécialisés à optimiser leur communication”
Etre une référence dans le monde des affaires n‘était pas une tâche facile. Canal Z, première chaîne financière et économique de Belgique, y parvient pourtant depuis 25 ans.
Loin de rester sur ses acquis, Canal Z, qui a commencé à émettre à la fin des années 1990, est en pleine évolution. Elle s’est récemment unie à Trends-Tendances et a ouvert son business model. Aujourd’hui, son approche basée sur un système de boucle reste de mise, mais la chaîne élargit son horizon. Rencontre avec le Net Manager de Canal Z, Alex Coene.
TRENDS-TENDANCES. Le core business de Canal Z reste-t-il l’économie pure ?
ALEX COENE. Dans un premier temps, Canal Z traitait surtout de la finance et des secteurs économiques. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. On est une chaîne avec un caractère généraliste. Notre cœur de cible reste bien entendu le business, l’économie et tout ce qui a trait à l’argent, mais on y a ajouté, avec l’évolution digitale, ce qu’on appelle des communities. Soit des communautés qui couvrent des domaines aussi larges que le healthcare, les ressources humaines, l’ICT, les assurances ou encore la Défense ou d’autres institutions étatiques. On parle tout de même d’une soixantaine de fédérations de secteurs. Mais ce qui distingue réellement Canal Z d’une chaîne classique, c’est que l’on ne se cantonne pas seulement à la diffusion. On propose une réelle valeur ajoutée en aidant toutes sortes de secteurs spécialisés à optimiser leur communication. On sort de l’écran. On rencontre les entrepreneurs et on les aide à communiquer de façon crédible. En faisant cela, on veut stimuler l‘entrepreneuriat et encourager les jeunes à entreprendre. C’est cette ouverture qui nous a permis de créer un nouveau marché, tout en agrandissant notre public cible.
Vous faites aussi la part belle aux PME…
On ne parle plus seulement à l’homo economicus ou aux grands capitaines d’entreprise. On ne se contente plus de reporting purement financier ou encore de parler de l’Ebitda. On s’est vite aperçu que nos téléspectateurs étaient intéressés par un spectre économique légèrement plus large. On a donc adapté notre contenu pour l’ancrer plus solidement sur le marché en approfondissant certains secteurs. On a ainsi introduit des programmes sectoriels comme Z-Energy, axé sur le secteur de l‘énergie. On s’est également rendu compte que les PME n’étaient que peu traitées dans notre offre. Or, en Wallonie, elles constituent 98% des entreprises. C’est donc un groupe cible important. Pour toucher ces PME, nous devions changer de langage et opter pour un ton plus direct. Tout cela fait que si une grosse part de l’audience linéaire se situe encore en Flandre, la part francophone progresse indéniablement. C’est aussi dans cette optique que l’on s’est uni à l’hebdomadaire Trends-Tendances. Rester seul dans son coin ne sert à rien. En s’alliant, on optimise deux types de contenus qui se soutiennent l’un l’autre. L’un des parfaits exemples est l’émission Trends Talk. Et à raison puisque cette intégration avec Trends-Tendances a stimulé notre développement en ligne. Aujourd’hui, Canal Z Trends-Tendances se targue d’être la plus grosse communauté business de Belgique avec 1,6 million de followers chaque semaine.
Qui retrouve-t-on dans cette communauté ?
En réalité, c’est tout un système que l’on construit, un peu à la manière d’une fleur. En son cœur, il y a donc le business, l’économie et les questions d’argent. Autour de cela viennent s’ajouter, en couronne, les fameuses communautés. Des sections davantage de niche, mais très intéressées par le contenu qui les concerne. Ce qui fait que, depuis ces communautés, il se développe ce qu’on appelle des pétales de communication. Ceux-ci partent d’une même base, mais croissent et touchent d’autres cibles à travers leurs propres canaux et médias sociaux. On constate aussi que de plus en plus de ces différentes communautés s’interconnectent. Elles se lancent dans une inter community communication, soit du contenu crossover comme le font déjà les différents SPF. Canal Z devient donc un point de rencontre, et le système en fleur sert de caisse de résonance. De quoi encore renforcer la portée du message. C’est d’autant plus positif qu’en proposant cette valeur ajoutée aux entreprises, on reçoit aussi en retour. La diversification a ainsi aussi permis de renforcer l‘image de Canal Z. De plus en plus de gens apprennent ainsi à connaître notre chaîne via ces nouveaux ambassadeurs.
Le nouveau studio a été lancé voici un an. Quel bilan peut-on tirer de cet investissement de près de 2 millions d’euros?
On peut parler d’un franc succès. Son taux d’occupation est proche des 80%. On y tourne, en effet, d’autres émissions que celles de Canal Z. Le studio est ouvert à toutes les marques du groupe Roularta bien sûr, mais aussi à toutes les entreprises, fédérations de secteurs ou centres de connaissance. On propose aussi du contenu clé en main comme on peut le faire pour la FEB avec Let’s Talk Elections. Pour les entreprises qui souhaitent avoir leur propre contenu vidéo, on peut déjà fournir un talk-show prêt à être diffusé sur plusieurs supports pour moins de 10.000 euros. Et on le voit dans les chiffres, cette diversification et ce développement organique payent. Proposer de l’audiovisuel comme un service entraîne une hausse d’audience sur nos chaînes et nos médias. Aujourd’hui Canal Z, c’est 471.000 spectateurs uniques par jour, les deux langues confondues. Et les chiffres d‘audience continuent d’augmenter.
Canal Z a-t-elle toujours fait de l’innovation technologique sa priorité ?
Oui. Pour défendre notre valeur ajoutée, nous devons faire mieux que les autres. Et c’est le cas depuis le début. Nous avons ainsi été parmi les premiers à faire du streaming. Tout comme l’implémentation de la réalité augmentée dans nos émissions était révolutionnaire. Cela a non seulement transformé la façon dont nous pouvons visuellement représenter des données complexes, mais cela a également renforcé notre position en tant que chaîne à l’avant-garde. Une avance qui nous a permis de moderniser notre technologie de diffusion, mais également notre stratégie de contenu. Un même contenu pourra être décliné et utilisé sur un beamer en réunion, un stand sur une foire ou encore posté sur les réseaux sociaux.
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