La direction de la SNCB souhaite reconduire le fabricant espagnol de trains CAF comme soumissionnaire privilégié pour l’achat de nouvelles rames de train et entamer avec lui des négociations sur une commande de 1,7 à 3,4 milliards d’euros, écrit De Standaard vendredi.
Selon L’Echo, après que l’opérateur ferroviaire a mieux motivé sa décision de privilégier l’entreprise espagnole, l’écart se serait à présent creusé entre CAF et Alstom, l’autre constructeur dans la course.
Succursale belge menacée
La décision, annoncée en janvier, de désigner CAF s’était heurtée au mécontentement de la filiale belge Alstom, devenue un second choix alors qu’elle a été un fournisseur important de la SNCB dans le passé. Elle emploie plus de 1.500 personnes à Bruges et Charleroi. Les syndicats y avaient averti que ce choix menaçait la survie de la succursale brugeoise de l’entreprise, qui emploie plus de 600 personnes. La direction n’avait pas dit autre chose et avait d’ailleurs envoyé un courrier à quelques responsables politiques expliquant que son offre était moins chère, son score final très proche de celui de CAF, et que le choix de la SNCB aurait un impact défavorable sur le site de Bruges et toute l’industrie ferroviaire belge.
Alstom avait saisi le Conseil d’Etat et, à la mi-avril, la chambre francophone de cette juridiction avait décidé que les négociations pour ce “contrat du siècle” entre la SNCB et CAF devaient être suspendues pendant qu’elle examinait un éventuel recours en annulation. A ses yeux, l’opérateur ferroviaire n’a pas été suffisamment clair sur la méthode qu’il a utilisée pour l’évaluation.
L’emploi local, pas un critère
La SNCB affirme, de son côté, qu’elle respecte strictement les règles européennes en matière de marchés publics et qu’elle ne peut pas prendre en compte des critères tels que l’emploi local.
Le sujet revient ce vendredi sur table du conseil d’administration. Il n’est pas encore certain qu’il donne à nouveau son feu vert. Si les négociations aboutissent ensuite, une attribution définitive pourrait suivre.
Suivez-nous sur les réseaux
Suivez Trends-Tendances sur Facebook, Instagram, LinkedIn et Bluesky pour rester informé(e) des dernières tendances économiques, financières et entrepreneuriales.