bpost : Résultats stables au deuxième trimestre
Le chiffre d’affaires de bpost est resté stable au deuxième trimestre, ne reculant que de 0,8% par rapport à la même période en 2022, pour s’établir à 1,028 milliard d’euros, ressort-il des résultats publiés jeudi après Bourse.
Comme pour les trois premiers mois de l’année, l’entreprise postale a fait savoir que les revenus allaient subir un impact négatif de 6,25 millions d’euros en raison de l’examen de conformité des services fournis à l’État belge. Le bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) ajusté a, quant à lui, reculé de 17%, à 68,7 millions d’euros.
À l’occasion de la présentation des résultats du premier trimestre il y a quelques mois, les responsables de l’entreprise publique avaient déjà fait savoir que les revenus devraient subir un impact négatif de 25 à 50 millions d’euros pour 2023 à la suite des irrégularités constatées dans les services fournis à l’État.
L’impact des irrégularités ne devrait toutefois pas mettre l’entreprise postale en difficulté car les trois contrats concernés représentent “une partie limitée” du chiffre d’affaires global, avait alors précisé la présidente du conseil d’administration, Audrey Hanard. Cette dernière a encore tenu à rappeler jeudi l’engagement de l’entreprise à tirer les leçons du passé. “Nous sommes conscients qu’il faut rétablir la confiance et que cela va prendre du temps“, a-t-elle indiqué, saluant des performances opérationnelles solides au cours du trimestre écoulé et le dévouement constant et “extraordinaire” des collaborateurs.
Elle a précisé que les recherches d’un nouveau CEO se poursuivaient, avec, en ligne de mire, un profil qui pose le respect des règles (compliance) au sommet de ses priorités. “Le respect des règles doit encore être mieux ancré dans notre organisation”, a-t-elle concédé.
Audits internes en passe d’être bouclés
L’entreprise postale est dans la tourmente à la suite de révélations sur des ententes illégales et des faux en écriture dans le cadre du marché de la distribution de journaux. Dans la foulée, la direction a décidé de se pencher sur trois services que l’entreprise postale preste pour le compte de l’État: la gestion des comptes de l’État, la perception des amendes des contrevenants au code de la route et la collecte et délivrance des plaques d’immatriculation. Les audits internes sur ces trois dossiers sont en passe d’être bouclés. “Si des surfacturations (à l’État belge, NDLR) devaient être établies, les montants seraient remboursés”, a assuré la présidente du CA.
Ebit stable pour les activités belges
Les performances sur le marché belge au deuxième trimestre ont pu s’appuyer sur un impact positif du prix/mix courrier qui a compensé la baisse de 8,3% du volume sous-jacent de courrier. Les volumes de colis ont augmenté de 7,8% et l’impact mix/prix dans ce segment de 5,3%. Le chiffre d’affaires en Belgique s’est élevé à 557,9 millions d’euros, en hausse de 4,9% par rapport au deuxième trimestre 2022. L’Ebit est stable pour les activités belges, si l’on exclut les examens de conformité.
“Alors que nos activités en Belgique et en Eurasie sont performantes et en avance sur les prévisions, l’Amérique du Nord fait face actuellement à une conjoncture économique moins favorable, mais l’attention constante que nous portons aux gains de productivité nous aide à affronter ces vents contraires”, a commenté le CEO Philippe Dartienne.
Pour les activités d’E-Logistics North America, le chiffre d’affaires a en effet reculé de 13% pour tomber à 330 millions d’euros, reflétant une diminution des volumes chez Radial et Landmark US. L’Ebit ajusté s’élève à 11,2 millions d’euros, en baisse de 6,9 millions. Le directeur financier du groupe, Koen Aelterman, attribue cette contre-performance à la faible économie et à une surcapacité outre-Atlantique qui rend la concurrence plus dure.
Concernant les perspectives pour l’ensemble de l’année, le groupe avait retiré en avril sa prévision initiale d’Ebit de 240 à 260 millions d’euros dans l’attente des résultats définitifs des audits internes et externes. En ne tenant pas compte de l’impact de l’examen de conformité, le chiffre d’affaires devrait progresser de 4 à 6% en Belgique, avec une marge Ebit ajustée de 7 à 9%.