Borro permet de retourner facilement son gobelet en soirée
Borro, une start-up bruxelloise, a imaginé une solution digitale élégante pour gérer, dans les grands événements, l’utilisation et le retour des gobelets réutilisables. Le premier test dans le stade de foot d’Anderlecht fut très concluant.
Qui fréquente les grands festivals de musique ou se rend au stade le week-end s’est inévitablement coltiné une longue file pour récupérer la caution de son gobelet réutilisable, dont l’utilisation est obligatoire dans toutes les Régions du pays. Faute de patience, le gobelet n’est bien souvent pas retourné. Il finit soit dans une poubelle, soit dans une armoire avec ceux des événements précédents. Cela crée une perte de valeur, tant pour l’utilisateur que pour l’organisateur. D’autant qu’en Flandre, le législateur a imposé un taux de retour important. Cette problématique des gobelets réutilisables agite les secteurs concernés, à la recherche d’une solution intelligente. C’est à ce niveau qu’intervient Borro, une start-up bruxelloise fondée par Glenn Verhaege et Kasper Albers.
“Dans notre système, confie ce dernier, chaque gobelet est scanné via un code QR lors de l’achat et relié au compte bancaire qui a servi à la transaction. Au moment du retour dans de grands tubes, un scan identifie le QR code et rend automatiquement la caution. Il n’y a plus d’intervention humaine, ni de file. Notre solution digitale va gonfler le taux de retour qui est crucial pour garantir la durabilité. Les gobelets doivent circuler. Ce qui est moyennement le cas aujourd’hui.”
Plusieurs stades
Borro a été acceptée dans l’incubateur de l’Imec au début de cette année. Son projet a alors connu une solide accélération qui a permis une première mise en situation dans le stade de foot d’Anderlecht, pendant les playoffs du dernier championnat. Les résultats ont été très concluants, tant du côté du club que des supporters.
Borro espère pouvoir déployer sa solution à grande échelle lors du lancement de la saison 2025-2026 du championnat de football.
Glenn Verhaege et Kasper Albers
fondateurs de Borro
“Nous avons pu faire quelques adaptations pour affiner le software, poursuit Kasper Albers. Ce premier test concluant a débouché sur une levée de fonds de 350.000 euros auprès de Seeder Fund – une société de capital-risque basée à Anderlecht et spécialisée dans les premiers tours –, de l’Imec et de quatre entrepreneurs de la région anversoise. Avec cet argent, l’idée est de rapatrier en interne le développement de la solution et d’engager le freelance qui s’en occupait jusqu’ici. Et aussi, évidemment, de lancer d’autres projets pilotes au cours du premier semestre 2025 dans des stades de foot belges, néerlandais et français. Je reviens d’un événement à Madrid sur le sujet et l’intérêt y est tout aussi grand. C’est une solution d’avenir et c’est, sans doute, dans les deux prochaines années que tout va se décider. Nous allons inviter des grands clubs du sud de l’Europe à venir découvrir notre solution in situ l’année prochaine.”
Borro espère pouvoir déployer sa solution à grande échelle lors du lancement de la saison 2025-2026 du championnat de football. Elle va aussi, l’été prochain, être testée dans un festival de musique avec l’espoir de convaincre de grands noms comme Tomorrowland ou Live Nation. Son business model est encore en cours d’élaboration et sera affiné en fonction des projets pilotes.
Borro entend vendre une solution software et limiter l’aspect hardware. La tarification, qui doit être accessible tant aux petits qu’aux grands évenéments, oscillera entre une tarification au gobelet rentré et un abonnement à la solution, voire un mélange des deux suivant le client.
350.000 euros. C’est le montant récolté lors de la levée de fonds clôturée fin octobre auprès d’investisseurs, dont le Seeder Fund et l’Imec.
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