Blokker demande un sursis de paiement en raison d’un “manque aigu de liquidités”

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La chaîne de magasins néerlandaise Blokker demande un sursis de paiement, a-t-elle indiqué lundi. Selon l’entreprise, “des revers imprévus ont retardé des projets ambitieux” et il y a un “manque aigu de liquidités”. L’enseigne, qui n’est plus active en Belgique, affirme qu’il n’y a pas de conséquences à court terme pour ses magasins, qui resteront ouverts. La boutique en ligne a par contre été fermée.

Blokker a informé le personnel de cette situation lundi matin. Au cours de la période à venir, la direction étudiera l’avenir de l’entreprise en collaboration avec un administrateur. 

Pour Pauline Boerman, la patronne de l’enseigne, la décision de procéder à une demande de sursis de paiement a été “difficile à prendre”. “Nous regrettons l’incertitude que cela crée pour tous ceux qui nous ont soutenus si fidèlement ces dernières années, y compris les collaborateurs, les franchisés, les fournisseurs et les clients.”

L’entreprise de vente au détail, vieille de 128 ans, a enregistré des millions d’euros de pertes ces dernières années et la situation semble désormais s’aggraver. Au début de l’année, Blokker avait encore pu quelque peu sortir la tête de l’eau grâce à un crédit de 35 millions d’euros accordé par le prêteur américain The Gordon Brothers. Le rapport annuel de Mirage Retail; sa société-mère, publié l’été dernier avait cependant clairement montré que la situation allait se tendre à nouveau durant cet automne. 

Au cours des premiers mois du nouvel exercice, les rentrées d’argent ont en effet été inférieures aux prévisions. Si cette situation se poursuit pendant le reste de l’année, l’entreprise craint d’avoir du mal à payer ses factures.

Un sursis de paiement aboutit souvent à une faillite. Celle de Blokker affecterait plus de 3.500 travailleurs. Elle laisserait également un vide dans de nombreux centres-villes et villages néerlandais puisque l’entreprise dispose d’environ 400 magasins à travers le pays. 

Ces dernières années, l’enseigne a particulièrement souffert de la concurrence croissante des discounters tels qu’Action et des grandes boutiques en ligne comme Bol et Coolblue.

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