Bientôt 500 autobus BYD rouleront sur nos routes aux couleurs de De Lijn

© De Lijn
Sebastien Marien Stagiair Data News 

De Lijn a commandé 92 autobus électriques au constructeur chinois BYD. Cette commande fait partie d’un contrat-cadre plus vaste, en vertu duquel BYD pourrait fournir jusqu’à 500 autobus à De Lijn. Mais pourquoi le constructeur chinois a-t-il été préféré aux entreprises belges Van Hool et VDL ? Le point sur les forces et les faiblesses de ces constructeurs.

De Lijn fait été ka cible de nombreuses critiques après l’annonce, que la société chinoise Build Your Dreams (BYD) fournirait 92 autobus à la société flamande de transports publics. C’est la première fois que De Lijn commande des bus électriques au fabricant chinois. BYD fabrique les pièces de ses bus en Chine, mais ceux-ci sont assemblés en Hongrie. Le fait que les bus soient construits en Europe était, en effet, une condition pour participer à l’appel d’offres. Les bus seront livrés à partir de 2025.

Le fait que BYD décroche cette commande de 92 autobus est un revers pour le fabricant belge d’autobus Van Hool et le néerlandais VDL, qui possède également une usine sur le territoire belge. Trends a déjà rapporté l’année dernière que Van Hool a enregistré des pertes pendant trois années consécutives et que ses fonds propres ont fortement diminué, tandis que les dettes bancaires ont augmenté. Quelque 65 % des employés de la société de bus, basée à Lier, sont au chômage économique.

De Lijn avait déjà, précédemment, passé des commandes à VDL, Van Hool et l’italien Iveco. Ces entreprises peuvent encore prétendre à la construction des autobus restants comme c’est prévu dans le contrat-cadre. Aucun d’entre eux n’a souhaité réagir officiellement.

Ce n’est pas surprenant, estime Geert Van Lierde, journaliste à Passenger Transport Magazine. “VDL et Van Hool ont encore une chance d’obtenir une partie des 500 autobus de l’appel d’offres. En fait, la première commande d’autobus électriques leur a été passée. Ils étaient censés être livrés à la fin de 2022, mais il y a eu un énorme retard. En particulier chez VDL, qui est toujours en phase de test alors que cette société aurait dû livrer 24 autobus. Si des problèmes surviennent aussi avec les autobus commandés auprès de BYD, d’autres fabricants d’autobus reviendront sur le devant de la scène.”

M. Van Lierde comparant l’autobus électrique A12 de Van Hool aux autobus de BYD : “Tout dépend des exigences de De Lijn, car les constructeurs d’autobus peuvent encore modifier beaucoup de choses pour s’adapter à leur client. Tout indique que De Lijn met l’accent sur les délais de livraison. La société de transports publics a pour objectif de circuler dans les centres-villes sans aucune émission d’ici 2025. Cela nécessitera plus de 2.500 bus à zéro émission. D’ici 2035, De Lijn vise à être totalement 100% sans émissions et pour cela 1.500 à 2.500 bus “zéro émission” supplémentaires devront être livrés.

“De Lijn est très en retard par rapport à de nombreuses autres compagnies de bus européennes en ce qui concerne l’électrification de sa flotte. De plus, il est impossible de faire construire la totalité de ces autobus par Van Hool ou VDL. Dans le passé, ils ont déjà livré avec du retard. Il est donc logique que l’entreprise se tourne vers des acteurs étrangers. BYD est connu pour ses volumes importants et ses délais de livraison réguliers. Et il obtient de bien meilleurs résultats dans ce domaine que de nombreux constructeurs d’autobus européens.

Voici un aperçu de tous les autobus à émission zéro de De Lijn et des commandes déjà passées pour les années à venir. Les plus de 400 autobus restants de l’appel d’offres ne figurent pas encore dans le tableau de droite, car De Lijn n’a pas encore passé de commande. En outre, il est important de noter que Van Hool a encore 18 autobus électriques à livrer de sa commande de 2021. Il en va de même pour Van Hool avec 22 véhicules. Ceux-ci ont été inclus dans le graphique de gauche, étant donné qu’il s’agit d’un appel d’offres plus ancien. Chez Van Hool et VDL, les autobus “transports publics de haute qualité” (HOV) et les autobus à hydrogène (pile à combustible) ont également été inclus.

Priorité au délai de livraison

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Meilleurs marché mais…

Selon l’expert en transport publics, le Chinois BYD dispose d’un deuxième atout, outre son délai de livraison rapide. “Lorsqu’un autobus coûte 500.000 euros chez Van Hool ou VDL, il peut facilement coûter 100.000 euros de moins chez un constructeur chinois”, explique-t-il.

Mais il précise néanmoins que “d’un autre côté, cela s’accompagne d’un confort moindre, d’une finition moindre et d’un service après-vente moins performant”. “BYD a peut-être un bureau aux Pays-Bas, mais il construit ses autobus en Hongrie. Les techniciens ne sont donc pas tout proche. Enfin, l’autonomie des autobus BYD pose problème. Si un bus De Lijn parcourt 300 kilomètres par jour, c’est déjà beaucoup, mais il faut aussi que la batterie ait une marge suffisante. Le fonctionnement de la climatisation par une chaude journée d’été peut déjà jouer un rôle dans la consommation des autobus électriques. L’A12 de Van Hool atteint facilement 500 kilomètres par jour. Chez BYD, c’est 350”.

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