Bernard Delvaux (Etex) : « nos marges restent fortes »
Soutenu par l’acquisition d’Ursa et ses performances internes, Etex a bouclé le premier semestre sur un bénéfice net de 198 millions, en hausse de 47%.
Etex, le spécialiste des solutions de construction légère, a terminé le premier semestre sur un bénéfice net récurrent de 174 millions d’euros, en hausse de près de 11 ,8%. Son bénéfice net atteint 198 millions d’euros (+ 46,8%). Son chiffre d’affaires a lui aussi progressé de 12,4% au terme de la période, pour dépasser légèrement les deux milliards. Une partie de cette progression est due à l’impact de l’acquisition d’URSA, le leader européen de la laine de verre et du polystyrène extrudé, dont le chiffre d’affaires au premier semestre a été de 265 millions. Mais cette croissance des ventes est aussi « principalement imputable à l’augmentation des prix moyens de vente pour faire face à l’inflation significative et continue des prix de l’énergie et des matières premières », ajoute Etex.
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« Si nos volumes sont légèrement impactés, les marges restent fortes », souligne Bernard Delvaux, le CEO de l’entreprise. La marge de REBITDA atteint en effet 19,7 % du chiffre d’affaires, en progression par rapport au premier semestre 2022 (où elle était de 19,3%).
Marché plus difficile
Bernard Delvaux explique toutefois qu’Etex a dû évoluer dans un marché de la construction devenu plus difficile. « Au premier semestre, Etex a fait face à un ralentissement global du secteur de la construction – tant dans la construction neuve que dans la rénovation – provoqué par plusieurs éléments générateurs d’une forte volatilité et d’incertitudes telles que l’inflation qui exerce une pression sur le pouvoir d’achat des consommateurs, des taux d’intérêt plus élevés et des politiques de prêts plus restrictives de la part des banques. Toutefois, Etex a réussi à enregistrer une amélioration de ses ventes par rapport au premier semestre 2022 grâce à des adaptations rapides à des contextes de marché difficiles et à un suivi des coûts par rapport aux prix », observe le patron d’Etex, qui ajoute que cet environnement ne l’empêche pas de « progresser dans notre programme stratégique visant à devenir le fabricant de matériaux de construction le plus innovant et le plus durable du monde ».
L’endettement du groupe, qui avait progressé l’an dernier suite à l’acquisition d’Ursa pour environ un milliard d’euros, s’est légèrement réduit au terme des six premiers mois de l’année. Il atteint 1,14 milliard d’euros.
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