Belle & Chocolat: la passion de Louise
Belle & Chocolat est une nouvelle marque de chocolat bio et Fairtrade imaginée par l’Havelangeoise Louise Gérard. Sous couveuse depuis un an et demi, elle se lance en solo ces jours-ci, forte du succès de ses plaquettes.
Début septembre, Mons a accueilli la deuxième édition de Festifood, un festival culinaire labellisé Michelin. A côté des stands des chefs, se tenait un marché des producteurs wallons. C’est là que nous sommes tombé sur une plaquette en chocolat constituée non pas d’un seul chocolat mais d’une multitude de chocolats avec des pourcentages de cacao différents. Un produit inédit qui a eu l’heur d’attirer de nombreux curieux. Derrière cette excellente plaquette bio et Fairtrade, se cachent la marque Belle & Chocolat et Louise Gérard, native d’Havelange.
A l’origine, Louise Gérard est designer industriel. Pendant ses études à Saint-Luc à Liège, elle a eu l’occasion de côtoyer Benoît Nihant, l’un des meilleurs chocolatiers belges et adepte du bean-to-bar, dans le cadre d’un projet de présentoir à pralines. L’aventure était lancée…
“Je suis passionnée de chocolat depuis toute petite, raconte Louise Gérard. Diplôme en poche, je suis entrée en stage chez Benoît Nihant. Je me suis formée pendant deux ans avant de devenir ouvrière de production et responsable des créations pour les fêtes de fin d’année. J’y suis restée deux ans de plus. L’idée de me lancer en solo était déjà là mais je n’avais pas l’assurance. J’ai également travaillé pendant deux ans pour une pâtisserie namuroise dans l’idée de créer une gamme de chocolats tout en donnant des cours de chocolaterie, entre autres avec Le Secret des chefs. La pandémie a mis le projet namurois sur une voie de garage.”
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En couveuse chez Avomarc
Le déclic est venu d’un Food Camp de huit semaines organisé à Nivelles chez Cap Innove. Elle y a côtoyé d’autres porteurs de projets dans l’alimentation durable et a pu tester son idée.
“Nous avons reçu un challenge de vente, poursuit-elle. Pour mesurer la valeur de l’apport de notre produit sur le marché. J’avais donc quatre jours pour vendre ma plaquette de chocolat. Via internet et les réseaux sociaux, j’en ai vendu 1.850! Un succès inespéré! Evidemment, il a fallu les produire, ces plaquettes! Heureusement, j’ai trouvé un accord avec Bruyerre à Gosselies (le leader wallon de la fourniture de matières premières aux boulangers et pâtissiers, Ndlr) qui m’a mis un showroom à disposition.” Nous sommes au printemps 2021 et Louise Gérard décide alors de rentrer en couveuse chez Avomarc à La Louvière, histoire de structurer son projet et de recevoir de bons conseils tout en touchant des allocations de chômage. Mais désormais, tout est prêt. La chocolatière va sortir de couveuse dans les prochains jours et se lancer dans le grand bain en personne physique.
9,50 euros
Prix de la plaquette découverte (avec les différents types de chocolat). Les plaquettes classiques (un seul type de chocolat) sont vendues 5,50 euros.
“En un an et demi, j’ai pu structurer la vente sur le site mais aussi trouver une quinzaine de revendeurs, principalement des épiceries fines dans le Namurois. Festifood m’a amené un et, peut-être, deux nouveaux points de vente à Mons. Comme je vais être inscrite à la Banque-Carrefour des entreprises, je vais pouvoir obtenir le label bio et donc attaquer le marché des épiceries et supermarchés bios. Jusqu’ici, je n’ai pas investi le moindre centime. J’ai toujours profité des ventes pour me développer. Mais pour assurer mes arrières au début, j’ai sollicité mes amis et ma famille pour lever 20.000 euros via le prêt Coup de Pouce de la Sowalfin. Enfin, j’ai trouvé un atelier personnel dans les Ateliers de Bossimé à Namur.”
Premier projet de la néo-entrepreneuse? Une boîte de pralines début novembre!
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