Baromètre TPE/PME 2025: la confiance des PME wallonnes résiste

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Au terme de cette enquête, il apparaît que plus de la moitié des personnes sondées se montrent confiantes face à l’avenir. Un résultat encourageant dans un contexte difficile marqué par ce qui préoccupe le plus tout chef d’entreprise : l’incertitude. Rien d’étonnant à ce que 40% d’entre eux soient plutôt pessimistes.

C’est l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide selon que l’on soit optimiste ou pessimiste. À la question “Quel est aujourd’hui votre état d’esprit général en tant que dirigeant de PME ?”, 51% répondent positivement et 41% négativement, dont un dirigeant sur 10 reconnaît qu’il est découragé et inquiet. Restent 8% qui ne ressentent pas de changements particuliers. Globalement, le chef d’entreprise perçoit l’avenir de manière plutôt positive tout en demeurant attentif à l’évolution internationale avec, au premier chef, la guerre entre la Russie et l’Ukraine et la situation au Moyen-Orient. Deux événements, auxquels il convient d’ajouter le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, qui monopolisent l’actualité mais qui sont loin d’être les seuls points de tension qui secouent la planète.

“La clôture de l’enquête a eu lieu en juillet. Le fait qu’à ce moment-là, la situation avec les Américains tendait à s’améliorer a probablement joué un rôle dans la perception plus positive des dirigeants”, note Gérald Jacqmin, partner conseil chez Moore Belgium.

Multiple crises

“Si l’on n’est pas optimiste, on n’est pas chef d’entreprise, enchaîne Olivier Bottequin, managing partner accountancy sud chez Moore Belgium. La plupart de nos entreprises ont traversé ces dernières années de multiples crises dont le Covid-19 ou la hausse des prix de l’énergie et des matières premières à la suite de la guerre en Ukraine. Certaines ont anticipé le retour de Donald Trump et se sont adaptées en conséquence. Elles ont progressivement intégré les différentes augmentations auxquelles elles ont dû faire face et trouver des solutions. On remarque que 42% conservent une certaine confiance.

En d’autres termes, elles demeurent attentives et vigilantes par rapport à l’évolution internationale et les incertitudes qui en découlent. C’est une attitude que l’on retrouve chez nos clients. De manière générale, l’entrepreneur belge est résilient et optimiste de nature.”

Assurer la pérennité de l’entreprise

Parfois considérées comme plus fragiles par rapport à leur taille, les TPE et les PME sont plutôt plus agiles que de grandes entreprises où les décisions importantes mettent quelques fois davantage de temps à être prises. De nombreuses entreprises interrogées sont familiales. Ce caractère familial se traduit dans les réponses aux motivations de développement. En effet, assurer la pérennité de mon entreprise (59%) devance la création de valeur et l’augmentation des revenus (45%) et la contribution à un impact positif pour la société (38%).

Cette dernière motivation s’affirme de plus en plus au fil des années et s’avère indispensable si l’on veut attirer des talents et les conserver. Même s’il ne faut pas négliger l’aspect financier, ce qui motive aujourd’hui pour une large part les jeunes professionnels à rejoindre une entreprise est le fait que leur futur employeur soit porteur de valeurs positives et leur offre un environnement de travail où ces valeurs se ressentent.

Parmi les réponses, on peut également relever la motivation de la revente ainsi que la transmission aux enfants. Cela illustre la question cruciale depuis des années de la transmission d’entreprise. En 2024, selon le rapport annuel publié en juin de Wallonie Entreprendre Cession & Acquisition qui s’appuie sur un réseau de plus de 150 experts agréés (cabinets de cession/acquisition, avocats, réviseurs d’entreprises, comptables et experts-comptables, etc.), 519 transmissions d’entreprises ont été concrétisées permettant de pérenniser 7.285 emplois. Sans surprise, la pension reste le principal motif de vente des entrepreneurs cédants. Notons également que près de la moitié des dossiers (46%) affichent une valeur de transaction inférieure à 1 million d’euros.

Une confiance mesurée mais certaine

Finalement, au terme de cette enquête, il apparaît que les chefs d’entreprise sont parfaitement conscients des défis qui se présentent à eux dans un contexte difficile. Parmi ces défis figure en bonne place la transition digitale qui a acquis une nouvelle dimension avec l’arrivée tonitruante de l’IA en novembre 2022 sous les “traits” de ChatGPT. Une arrivée qui bouleverse non seulement la gestion de leur entreprise mais également l’environnement dans lequel elle évolue.

“L’entrepreneur belge est résilient et optimiste de nature.” – Olivier Bottequin, managing partner accountancy sud chez Moore Belgium

Depuis la crise sanitaire et celles qui ont suivies, les entrepreneurs ont fait preuve de résilience. Ils ont bien identifié les enjeux économiques et sont prêts à relever les défis qui s’annoncent, avec l’aide et l’accompagnement d’experts et de spécialistes, pour continuer à développer et pérenniser leurs activités et in fine leur entreprise.

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