“Il est important que les pouvoirs publics mettent la pression sur Audi pour pérenniser le site”
La direction et les syndicats d’Audi Brussels ont été reçus l’un après l’autre mardi au 16 rue de la Loi par le Premier ministre, Alexander De Croo, le ministre de l’Emploi, Pierre-Yves Dermagne, et des représentants du formateur du futur gouvernement fédéral Bart De Wever.
Les représentants des travailleurs oscillent entre inquiétude et optimisme pour l’avenir du site de production. Ils veulent tout faire pour maintenir celui-ci à Forest, malgré les craintes d’une fermeture définitive qui suivrait les pertes d’emploi annoncées.
“Il faut un site viable pour l’avenir. Il est important que les pouvoirs publics mettent la pression sur Audi pour pérenniser le site et maintenir de l’emploi en Belgique, et à Bruxelles en particulier”, a expliqué le président de la Fédération des métallurgistes du Brabant (FGTB), Lahouari Najar.
Cessation en vue ?
Audi a annoncé mardi dernier son intention de restructurer son usine de Forest, qui produit la Q8 e-tron. Une cessation des activités dès l’an prochain n’est pas exclue et près de 3.000 emplois sont menacés.
Depuis l’annonce faite au conseil d’entreprise, les syndicats n’ont plus revu la direction. “Nous sommes inquiets, mais aussi optimistes. Nous avons l’espoir d’une survie du site. Volvo Gand, ça marche très bien, pourquoi pas Audi Bruxelles?”, se demande le secrétaire permanent CNE, Ludovic Pineur.
Le site bruxellois du constructeur allemand a été un précurseur dans une série de domaines, ont fait remarquer les syndicats. “On veut faire comprendre au politique que fermer Audi Bruxelles, ce n’est pas réaliste. C’est une entreprise premium, au cœur de l’Europe”, a dit le délégué FGTB Pascal Debrulle.