Audi Brussels: un plan B sans reprise se précise

Le despesoir gagne sur le site d'Audi Brussels. BELGA PHOTO JONAS ROOSENS
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Un seul candidat repreneur propose un plan sauvant 1500 emplois. Mais son projet ne serait pas viable. L’idée d’un rachat du site par les pouvoirs publics et d’un projet alternatif commence à circuler.

Les nouvelles ne sont guères positives pour la reprise d’Audi Brussels. Du moins par un racheteur défendant un projet viable dans le même domaine d’activité, préservant une majorité des quelque 3000 emplois actuels.

Un projet peu réaliste

Lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire, ce 1er novembre, il est apparu que seul un repreneur belge propose de reprendre les activités, en sauvant 1500 emplois, soit la moitié du quota actuel. Mais son projet ne serait pas viable. L’information émane de la CSC.

Nous sommes déçus, mais il fallait s’y attendre, a déclaré le syndicaliste Ronny Liedts. L’investisseur potentiel disposera de cinq jours supplémentaires pour clarifier son projet.”

“Le conseil d’entreprise extraordinaire n’a rien donné, si ce n’est qu’un repreneur belge serait intéressé par la reprise de la moitié du personnel, sous réserve qu’Audi reste sur une période de 8 ans pour assumer ses responsabilités en cas de restructuration”, commente Ludovic Pineur, secrétaire permanent de la CNE.  Un maintien d’Audi sur le site pour huit ans semble peu réaliste.

Après la fin de non-recevoir d’un constructeur chinois Nio ou de D’Ieteren pour un un projet de reconditionnement, il semble bien que les offres dans le même secteur mènent à une impasse. A moins que D’Ieteren ne soit finalement ce repreneur “mystère”?

Un droit de préemption

Politiquement, on songe déjà à une autre option.

Selon L’Echo, les députés régionaux Christophe De Beukelaer et Alain Deneef (Les Engagés) proposent d’instaurer un droit de préemption autour du site forestois de 54 hectares. En d’autres termes, les pouoirs publics pourraient racheter les lieux au prix du marché.

Il faut bien faire la distinction avec une expropriation, ce qui pourrait faire peur aux acteurs économiques., précisent les élus au quotidien Le droit de préemption ne force aucun transfert de propriétaire et on ne lèse personne dans l’histoire puisque la vente se déroule au prix du marché.”

Les Engagés ne font pas partie de la majorité régionale actuelle, mais négocient actuellement la prochaine majorité avec le MR et le PS.

Cette option permettrait de repenser le site différement, en suivant l’exemple de Ford Genk, par exemple, où un pôle logistique a vu le jour. Ce serait une façon de tourner la page de l’automobile, considérant que cette occupation offre peu de perspectives d’avenir.

“J’en appelle au futur gouvernement Arizona, en accord avec le gouvernement en affaires courantes, de désigner une personne qui aurait la mission économique de trouver des investisseurs, en dehors d’Audi, souligne Ludovic Pineur (CNE). À l’instar, sur la forme, du projet Catch de Thomas Dermine pour Caterpillar par le passé. Je dis bien sur la forme et pas sur le fond car le projet Catch a finalement été un chec total.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content