Audi Brussels: possible reprise du travail la semaine prochaine

Entrée de l'usine d'Audi à Forest. Image : Google Street View.

Le personnel de l’usine automobile Audi Brussels pourrait reprendre la production normalement la semaine prochaine, a indiqué un porte-parole de l’entreprise à l’agence Belga.

Le redémarrage était initialement prévu cette semaine mais les syndicats ont indiqué que l’usine resterait fermée au moins une semaine de plus. “Nous pourrions redémarrer la semaine prochaine”, a confirmé le porte-parole de la société, Peter D’hoore. La date exacte de la reprise de la production n’est toutefois pas encore fixée et sera discutée avec les partenaires sociaux lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire jeudi, a-t-il précisé.

Restructuration

   Les chaînes de montage de l’usine étaient à l’arrêt depuis plusieurs semaines, non seulement après l’annonce de licenciements collectifs mais également à cause d’une demande insuffisante du Q8 e-tron, un SUV électrique assemblé à Forest.

   Début juillet, la direction d’Audi a en effet annoncé son intention de procéder à une restructuration de son usine bruxelloise. La production des exemplaires Q8 e-tron y a commencé en 2022 et devait se poursuivre jusqu’en 2027, mais elle risque d’être arrêtée prématurément. Le constructeur automobile allemand est confronté à une surcapacité et l’usine de Bruxelles – anciennement Volkswagen Forest – paie le prix de coûts de production plus élevés, en comparaison aux autres sites de la marque aux quatre anneaux.

Des alternatives pour le site ?

Des experts ont notamment pointé du doigt les coûts de la main-d’œuvre en Belgique ainsi que l’emplacement difficile de la fabrique, ceinturée d’un côté par la voie ferrée et de l’autre par une zone résidentielle.

   Le groupe automobile souligne qu’aucune décision définitive n’a encore été prise et dit rechercher une alternative pour le site d’Audi Brussels, qui emploie quelque 3.000 personnes. Plusieurs options sont sur la table, parmi lesquelles l’arrivée d’un nouveau modèle, la production de pièces détachées pour d’autres usines ou des investisseurs extérieurs. L’entreprise n’exclut cependant pas une fermeture.

Risques de licenciements

   Le cas échéant, quelque 1.500 emplois pourraient déjà passer à la trappe en octobre prochain et plus de 1.1000 autres l’an prochain. Les derniers licenciements pourraient intervenir fin 2025.

   Face à cette menace pour l’emploi, les syndicats informeront mardi les travailleurs et travailleuses lors d’une assemblée générale qui se tiendra à 10h00. Un nouveau conseil d’entreprise extraordinaire sera par ailleurs convoqué jeudi 22 août, dans le cadre de la loi Renault sur les licenciements collectifs. Enfin, vendredi, le personnel recevra des explications de la part de la direction.

Ce jour-là, une rencontre est également prévue entre les syndicats et le ministre bruxellois de l’Emploi et de la formation professionnelle à 09h30 afin “de faire le point sur la situation des travailleurs directement impactés par la restructuration annoncée”, indique le ministre Clerfayt par voie de communiqué.

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