Airbus va augmenter ses effectifs de 7.000 salariés en 2023
Airbus prévoit d’embaucher 13.000 salariés en 2023, dont 7.000 créations de postes, pour répondre à la montée en cadence de sa production d’avions et préparer les technologies de l’avion vert, a annoncé jeudi l’avionneur européen.
Les deux tiers de ces 13.000 embauches auront lieu dans les quatre principaux pays d’implantation du groupe (France, Allemagne, Royaume-Uni et Espagne), a affirmé le directeur des ressources humaines du groupe, Thierry Baril, à des journalistes.
En 2022, Airbus a déjà recruté 7.000 salariés supplémentaires et 6.000 pour remplacer les départs naturels, un “record historique”, selon lui.
“Cela montre le niveau d’attractivité du groupe dans un environnement très complexe”, s’est-il félicité, relevant un taux d’attrition de 5%.
Plus des deux tiers (70%) en 2022 sont des cols blancs et 27% des femmes, présentes davantage dans les fonctions support ou d’ingénierie.
Montée en cadence pour les A320 et A220
La pandémie de Covid-19 avait conduit l’avionneur à réduire drastiquement ses cadences de production et à annoncer 15.000 suppressions d’emploi, un dispositif revu à la baisse à la faveur des aides publiques comme les dispositifs de chômage partiel mis en place par les États. Fin 2021, le groupe comptait 126.500 salariés.
Le besoin de salariés supplémentaires tient à la montée en cadence amorcée par l’avionneur, notamment pour ses monocouloirs A320 et A220.
Airbus, qui produisait quarante A320 par mois pendant la pandémie, compte passer à 65 appareils mensuels en 2024 et 75 “au milieu de la décennie”.
Il s’agit également d’embaucher dans de nouveaux métiers et spécialités liés à la décarbonation, à la transformation numérique et à la cybertechnologie.
Airbus étudie notamment le développement à l’horizon 2035 d’un avion à hydrogène, un concept qui implique de revoir de fond en comble toute l’architecture de l’appareil.
Dans le domaine de la défense, il est l’un des principaux industriels chargés de développer le système de combat aérien futur (Scaf), voulu par Paris, Berlin et Madrid et qui fera largement appel à des technologies numériques qu’il reste à créer.
Toutes les divisions du groupe sont concernées par les embauches, dont 60% concernent la branche Avions commerciaux, 25% la division Défense et espace et 15% Airbus Helicopters.
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