Air Belgium a moins de 24 heures pour sauver sa peau

Air Belgium © belgaimage
Baptiste Lambert

La procédure de réorganisation judiciaire (PRJ) dans laquelle Air Belgium se trouve depuis un an devrait se terminer ce jeudi, communique mercredi la compagnie aérienne. L’entreprise basée à Mont-Saint-Guibert (Brabant wallon) assure cependant “continuer de travailler sur un scénario alternatif”.

La PRJ avait été ouverte le 25 septembre 2023. La compagnie aérienne avait alors annoncé la fin de ses vols passagers opérés en propre (vers l’Afrique du Sud et l’Île Maurice), “chroniquement non rentables”, à partir du 3 octobre. Cela avait laissé sur le carreau environ 11.000 passagers, dont un ou des vols étaient prévus après cette date et dont la plupart doivent encore être remboursés de l’achat de leur billet.

Depuis lors, le transporteur, dont la Région wallonne est l’un des principaux actionnaires, continue en revanche à développer ses activités d’ACMI, c’est-à-dire l’affrètement d’avions pour d’autres compagnies, qu’elles soient de fret ou passagers. Il propose également des vols “charter” pour des clients spécifiques que ce soit en vue de transporter des passagers ou du cargo.

Fin de parcours ce jeudi ?

Depuis septembre 2023, plusieurs délais ont été accordés à Air Belgium par le tribunal de l’entreprise de Nivelles pour présenter son plan d’avenir négocié avec ses créanciers et réorganiser ses activités. Cette procédure de protection contre ses créanciers prendra fin ce jeudi, à l’expiration du délai légal maximal d’un an.

“Lors de cette audience publique, le tribunal de l’entreprise du Brabant wallon devrait constater la fin de la PRJ. Aucun autre sujet ne sera discuté et Air Belgium ne fera aucun commentaire sur place”, communique la compagnie mercredi. “Toutefois, comme annoncé précédemment, Air Belgium continue de travailler sur un scénario alternatif”, ajoute-t-elle, assurant qu’elle donnerait davantage d’informations “dès que possible et dans les meilleurs délais”.

Investisseur tiers ?

Selon certains médias, après la fin de la PRJ, l’entreprise opterait pour un transfert d’entreprise sous contrôle judiciaire et privilégierait la piste d’un rachat par un investisseur, avec pour objectif de maintenir un maximum des quelque 500 emplois et de la flotte au sein de cette nouvelle entité.

Fin août, le transporteur avait en tous les cas indiqué que des discussions “prometteuses” étaient en cours avec un potentiel nouvel investisseur. “Finaliser la réorganisation judiciaire de l’entreprise permettra de sécuriser cet investissement qui est nécessaire à court et à moyen terme pour continuer le développement d’activités pérennes pour l’entreprise”, commentait-il alors.

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