AB InBev: chiffre d’affaires en hausse malgré la gueule de bois aux États-Unis
Le géant brassicole AB InBev, empêtré depuis plusieurs mois dans une polémique entourant une campagne publicitaire pour la bière Bud Light, aux États-Unis, a vu ses ventes aux détaillants reculer de 14 % et celles aux grossistes de 15 % dans ce pays au deuxième trimestre, “faisant moins bien que le secteur”, a-t-il annoncé jeudi.
La marque Bud Light s’était associée avec l’influenceur transgenre Dylan Mulvaney pour promouvoir sa bière, provoquant la colère des conservateurs américains. Ces derniers ont même appelé au boycott de la boisson.
Sur l’ensemble du premier semestre, les ventes d’AB InBev au pays de l’oncle Sam ont reflué de 9,2 % pour ce qui concerne les ventes aux détaillants et de 8,6 % pour celles aux grossistes.
Chiffre d’affaires en hausse
Cela n’a pas empêché le groupe dans son ensemble de réaliser un chiffre d’affaires en hausse au deuxième trimestre, à 15,12 milliards de dollars (+7,2 %) et ce, malgré des volumes totaux en recul d’1,4 %, à 147,58 millions d’hectolitres.
Quant au bénéfice, il ressort à 339 millions de dollars contre 1,6 milliard de dollars au deuxième trimestre 2022.
Sur l’ensemble du premier semestre, AB InBev a réalisé un chiffre d’affaires de 29,33 milliards de dollars, en hausse de 10 % et un bénéfice d’1,98 milliard de dollars, en hausse de plus de 16%.
Par ailleurs, les charges nettes d’intérêts du groupe sont en légère baisse, tant au deuxième trimestre qu’au premier semestre. AB InBev fait état d’un endettement net en augmentation, à 73.8 milliards de dollars au 30 juin 2023, contre 69,7 milliards de dollars au 31 décembre 2022.
Pour 2023, le géant de la bière prévoit une hausse de son ebitda conforme à ses perspectives à moyen terme, c’est-à-dire entre 4-8%, et une croissance de ses produits supérieure à celle de l’ebitda “grâce à une combinaison saine des volumes et des prix.”
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