À La Louvière, Salvatore Curaba inaugure un stade flambant neuf et croit au modèle d’entreprise dans le foot (vidéo)

Salvatore Curaba.
Salvatore Curaba.

Huit ans après avoir fondé un nouveau club de football à La Louvière, Salvatore Curaba s’apprête à inaugurer ce samedi l’EASI Arena, un stade flambant neuf érigé en à peine treize mois.

Ce nouveau stade est un aboutissement pour le fondateur et président d’Easi et ex-footballeur, qui entend démontrer que les principes d’un management d’entreprise peuvent aussi faire leurs preuves dans le monde du sport.

« Je voulais montrer que le modèle Easi était reproductible, même dans le football », affirme Curaba, fondateur de la société informatique éponyme. « Ce club, on l’a créé de zéro. Et aujourd’hui, on accède à la Division 1A, dans notre propre stade. »

Un chantier express… et local

Débutés le 4 mars 2024, les travaux ont été menés tambour battant, avec l’aide d’entrepreneurs locaux, principalement. « J’ai passé treize mois sur le chantier. Il y avait une vraie motivation de la part des entreprises, car construire un stade, ce n’est pas courant. » Le groupe Wanty et sa filiale ICM ont joué un rôle central dans la construction.

Le coût total de l’EASI Arena s’élève à 16,8 millions d’euros, légèrement au-dessus du budget initial de 16,5 millions. Une performance, selon Curaba, qui rappelle qu’une grande partie du financement a été assurée par une augmentation de capital de 6 à 7 millions d’euros, complétée par un crédit personnel. « Les banques étaient frileuses. Elles ne croyaient pas qu’on respecterait ni les délais, ni le budget. »

Salvatore Curaba. “Je voulais avant tout démontrer que le modèle Easi pouvait inspirer n’importe quelle entreprise et s’adapter au monde du football.” © BELGAIMAGE

Un club pensé comme une entreprise

L’Easi Arena porte le nom de l’entreprise fondée par Curaba, dont il est toujours actionnaire. Un symbole assumé, tant les valeurs de la société ont inspiré la gestion du club : mise au centre de l’humain, exigence en matière d’engagement et de loyauté, et culture de l’organisation. « Trop souvent, dans le foot, on pense que le sportif suffit. Moi, je pars du principe que si tout le reste est bien organisé, le sportif suivra. Comme dans une entreprise : on ne décrète pas la rentabilité, elle résulte du travail en amont. »

Aujourd’hui en Division 1A, le club de La Louvière s’appuie sur un budget de 10 à 12 millions d’euros – dont 3,5 millions alloués au volet sportif. “J’avoue que je suis maintenant sorti du comité de direction, donc je connais un peu moins bien le budget. Mais je sais qu’en D1 B, on avait un budget de coût de 5 millions et là on va passer à plus de 10 millions. C’est très peu. Nous misons sur de jeunes joueurs encore méconnus, en espérant qu’ils se révèlent chez nous. “

Une montée fulgurante

En 2017, La Louvière évoluait encore en quatrième division. Ce 26 juillet 2025, elle entamera la saison au plus haut niveau du football belge… face au Standard de Liège. « En huit ans, on est passé des petits terrains anonymes à une enceinte moderne, au cœur de la Division 1A. C’est une aventure extraordinaire. »

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