70% des entreprises belges ont des projets de croissance

Alain Mouton Journaliste chez Trends  

Croître plutôt que tailler dans les coûts, voilà ce qui semble être le choix des entreprises belges pour l’année qui vient. C’est ce qui ressort du baromètre des entreprises du consultant BDO. Elles investiront surtout dans leur propre marque, leurs produits et le recrutement de personnel. Cela n’exclut pas des obstacles potentiels comme un contexte économique volatile et la pénurie de main-d’œuvre.

BDO a interrogé cinq cents entreprises pour la deuxième année consécutive sur leurs projets de croissance pour les mois à venir. Les résultats du Baromètre des entreprises de BDO sont clairement optimistes : 70% des répondants prévoient d’investir davantage, notamment les entreprises avec un plus grand nombre d’employés. Ainsi, 50% des entreprises qui ont jusqu’à cinq employés prévoient de croître. Ce chiffre passe à 76% pour celles ayant entre six et cinquante employés, et à 70% pour les entreprises comptant plus de cinquante employés.

Divers obstacles

Investir pour développer sa propre marque arrive en tête de l’agenda d’investissement (42%), suivi par le recrutement de personnel pour répondre à la demande (39%) ou dans le cadre d’une nouvelle stratégie (36%).

Selon Peter Van Laer, CEO de BDO, “la plupart des entreprises ont connu une forte croissance après la pandémie grâce à une importante demande de leur clientèle existante. Aujourd’hui, sous l’effet de l’inflation élevée, cette demande a diminué. Pour attirer de nouveaux clients, les entreprises doivent donc faire des efforts supplémentaires pour accroître la notoriété de leur marque.”

L’expansion des effectifs reste également une priorité. 39% veulent embaucher du personnel supplémentaire pour répondre à la demande (contre 31% en 2023) et 36% ont besoin de plus de personnel pour lancer une nouvelle stratégie ou une nouvelle offre (27% en 2023). Quatre entreprises sur dix indiquent que leur focus sur l’expansion de leurs équipes est encore plus prononcé que l’année précédente.

Malgré leurs ambitions, les entreprises sont conscientes des risques et des défis qui pourraient entraver leur progression. Les principaux obstacles sont la difficulté à trouver du personnel qualifié (47% en 2024, contre 40% en 2023), la mise en place de structures et de processus (44%), la volatilité économique (33%), les normes de durabilité plus strictes (29%) et la cybersécurité (26%). Peter Van Laer : “L’importance accordée à une structure organisationnelle solide et sa mise en place s’expliquent par la volatilité persistante de la situation économique et la place centrale accordée à l’innovation numérique et aux nouvelles stratégies.”

Seulement 8% envisagent de réduire ou d’arrêter leurs activités

En plus de la majorité des entreprises ayant des projets de croissance, 8% envisagent une réduction des effectifs ou même une cessation d’activité. Cela concerne principalement les travailleurs indépendants sans personnel fixe (16%) et les entreprises comptant moins de cinq employés (20%).

Parmi ces entreprises, 38% se voient contraintes de reporter des investissements ou de réduire certaines activités. En outre, 19% doivent réduire leurs effectifs. Les principales raisons de cette contraction sont l’inflation (25%), l’augmentation des coûts énergétiques (19%) et la baisse de la demande due à la concurrence et aux perturbations dans le secteur (19%).

Enfin, l’enquête révèle que plus de la moitié des entreprises prévoient des investissements de plus de 100 000 euros. Les employeurs légèrement plus grands, avec six à cinquante employés, ont des projets encore plus importants, avec 14% prévoyant d’investir entre 100 000 et 200 000 euros et 19% entre 200 000 et 500 000 euros. Un sur dix dispose d’un budget compris entre 1 et 10 millions d’euros.

Les investissements prévus sont principalement financés par des capitaux provenant des flux de trésorerie propres (60%) ou par des banques (35%). Ainsi, 51% des entreprises déclarent réorienter leur financement en raison d’une plus grande disponibilité de capitaux propres (13%), de la difficulté des banques à offrir des solutions à court terme (19%) et des taux d’intérêt élevés des banques (17%).

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