IBt : traficotage dans l’offre d’achat

Les deux groupes allemands qui font une offre d’achat obligatoire sur l’entreprise pharmaceutique wallonne IBt prennent des libertés avec la loi. Le gendarme de la Bourse, la CBFA, a suspendu le cours de l’action IBt lundi et mène l’enquête, écrivent le Tijd et l’Echo mardi.

La société allemande Eckert & Ziegler (E&Z), qui détient 29,9% d’IBt, a demandé à d’autres actionnaires de ne pas embrayer sur l’offre d’achat qui court jusqu’à mardi. En échange, le patron d’E&Z, Andres Eckert, a donné la garantie aux actionnaires qu’ils pourraient vendre plus tard leurs actions IBt au même prix que l’offre, voire plus cher. Sopratec, qui détient 1,2% d’IBt, aurait ainsi été approché. Sopratec s’est vu immédiatement offrir un siège au conseil d’administration. Eckert est fortement soupçonné d’avoir aussi approché SRIW, qui possède 4% d’IBt. IBt développe des technologies de rayons pour le traitement du cancer. François Blondel, le CEO d’IBt, se dit choqué. “C’est incroyable de voir tout ce que Eckert est capable de faire pour prendre le contrôle sans payer. C’est illégal.” IBt envisage des procédures judiciaires. E&Z a été contraint fin de l’année dernière de lancer une offre publique sur IBt, après qu’il fut apparu que l’entreprise agissait de concert avec l’autre actionnaire allemand SMI. Ensemble, les deux possèdent plus de 30% d’IBt.

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