L’interdiction des chaudières au mazout ou au gaz naturel remise sur la table

"L'objectif est de réduire le chauffage basé sur les énergies fossiles en faveur de systèmes électriques, comme par exemple les pompes à chaleur", précise la note.

La N-VA veut améliorer la qualité de l’air grâce à une “suppression par phases des systèmes de chauffage polluants”. Les chaudières au mazout ne devraient plus être installées dans les maisons neuves, peut-on lire dans la note de base pour la formation du gouvernement flamand, a relevé De Tijd mercredi. Les négociants en carburant s’inquiètent de la hausse des coûts pour les consommateurs.

Les installations de gaz naturel seraient également envisagées de manière plus stricte. “L’objectif est de réduire le chauffage basé sur les énergies fossiles en faveur de systèmes électriques, comme par exemple les pompes à chaleur”, précise la note. Avec cette proposition, la N-VA reprend une mesure du précédent gouvernement régional. L’année dernière, l’exécutif Bourgeois avait décidé, pendant l’été, d’interdire la commercialisation de nouvelles chaudières à mazout à partir de 2021.

Cette disposition avait suscité l’ire de la Fédération belge des négociants en combustibles et carburants (Brafco). Le gouvernement avait alors fait partiellement marche arrière, la mesure ne concernant finalement que les constructions neuves et les rénovations énergétiques profondes. Le simple remplacement d’une chaudière défectueuse n’était plus concerné et l’interdiction générale avait été reportée à 2035, comme le prévoit le pacte énergétique interfédéral.

La note de base pour la formation du prochain gouvernement flamand ne prévoit pas de mesure générale, mais cible à nouveau les nouvelles constructions.

La Brafco n’est de nouveau pas enthousiasmée par cette interdiction. Compte tenu des prix élevés de l’électricité, choisir des pompes à chaleur n’est “pas le choix le plus judicieux pour un consommateur attentif aux coûts”, affirme la fédération.

Le secteur souligne également les problèmes de pénurie d’électricité rencontrés chaque année. “La question est de savoir si la pompe à chaleur fonctionnera réellement quand elle devra fonctionner.” La demande supplémentaire d’électricité rendra également inévitable la construction de nouvelles centrales à gaz, ajoute la Brafco.

D’après la fédération, la mesure est inspirée par une vision “dépassée” des chaudières au mazout alors que de nouvelles technologies permettent de réduire l’empreinte environnementale des installations.

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