Zone euro: le risque de déflation et de récession reste limité

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La Banque centrale européenne (BCE) juge que le risque de déflation et de récession dans la zone euro est limité, mais reste vigilante face au ralentissement de la hausse des prix ces derniers mois, a déclaré mardi son chef économiste dans la presse.

“Le risque de déflation est limité. Je trouve très difficile à accepter la forte probabilité de déflation (30%) publiée par le Fonds monétaire international pour la zone euro”, a déclaré Peter Praet, chef économiste de l’institution monétaire de Francfort, dans un entretien à la presse publié sur le site internet de la BCE.

“Nos modèles traduisent des chiffres beaucoup plus faibles. Mais nous devons rester vigilants (…) Nous ne sommes pas satisfaits du niveau actuellement bas de l’inflation et nous suivons de près” cette évolution, a ajouté le Belge, précisant que “le conseil des gouverneurs est unanimement préparé à prendre des mesures non conventionnelles”.

“Si nécessaire, nous n’hésiterons pas. Rien n’est exclu”, a-t-il poursuivi. L’inflation a ralenti en septembre dans la zone euro à 0,3%, son niveau le plus faible depuis octobre 2009, ce qui la place très loin de l’objectif de moyen terme de la BCE d’une hausse des prix légèrement inférieure à 2%. Cette situation attise les craintes de déflation en zone euro, un scénario de baisse des prix auto-entretenue synonyme de marasme économique. Plusieurs indicateurs publiés ces derniers mois ont jeté une ombre sur les espoirs de reprise rapide, à l’image du baromètre Ifo du moral des entrepreneurs allemands qui a enregistré en octobre son sixième repli d’affilée.

“Nous assistons à un ralentissement de la dynamique économique(…) Nous prenons cela au sérieux”, a assuré M. Praet, tout en précisant ne pas craindre que les 18 pays de la zone euro ne retombent en récession. “Il ne faut pas exagérer: notre scénario de base d’un redémarrage économique graduel est toujours réaliste. (…) Les indicateurs de confiance pour les troisième et quatrième trimestres suggèrent une hausse marginale de la croissance en zone euro”, même si “cette dynamique n’est certainement pas assez forte pour donner lieu à une croissance auto-entretenue”, a-t-il ajouté.

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