Zapatero fait de la surenchère dans l’austérité

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Confronté aux doutes des marchés, le premier ministre espagnol affirme dans un entretien au Financial Times qu’il respectera le plan d’austérité décidé en janvier “à n’importe quel prix”, et se dit même prêt “exiger plus” si nécessaire.

Confronté aux doutes des marchés, le premier ministre espagnol affirme dans un entretien au Financial Times qu’il respectera le plan d’austérité décidé en janvier “à n’importe quel prix”, et se dit même prêt “exiger plus” si nécessaire.

Le gouvernement socialiste espagnol va appliquer “à n’importe quel prix” le plan d’austérité qu’il a prévu pour diminuer les déficits publics, a assuré le chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, dans un entretien au Financial Times de lundi.

“Nous devons être jugés sur la mise en place effective de tous les outils prévus par ce plan. Nous allons le faire, indubitablement, à n’importe quel prix”, a déclaré M. Zapatero.

Le gouvernement espagnol a annoncé fin janvier un plan d’austérité visant à économiser 50 milliards d’euros sur 2010-2013. L’objectif est de limiter à 3% du PIB en 2013 un déficit public qui s’est envolé en 2009 à 11,2% du PIB.

“Si nous devons faire plus de coupes (dans les dépenses) ou exiger plus d’austérité, nous le ferons”, a assuré M. Zapatero, alors que certains investisseurs et observateurs ont émis des doutes sur la capacité de l’Espagne à assainir ses dépenses publiques.

“D’ici les élections (générales en 2012), notre politique va être d’austérité et de réduction de coûts. Il n’y a pas d’autre solution. Et jusqu’ici, nos engagements pour réduire le déficit en 2010 sont parfaitement respectés”, a assuré le chef de l’exécutif.

L’Espagne, frappée par la crise financière internationale et l’éclatement de sa bulle immobilière, est en récession depuis fin 2008 et a connu une envolée de son chômage, actuellement à près de 19% de la population active.

Le gouvernement socialiste a également adopté d’autres mesures destinées à assainir les finances publiques, telles qu’une hausse de deux points de la TVA prévue cet été.

“Nous avons pris des décisions difficiles”, a dit M. Zapatero. “Je peux vous dire qu’augmenter la TVA ne vous attire pas les applaudissements des gens”, alors que la côte de popularité de M. Zapatero est basse.

Il a aussi engagé les partenaires sociaux à réformer le droit du travail, afin de tenter d’instaurer plus de flexibilité et de réduire l’important écart entre travailleurs en contrat à durée indéterminée et travailleurs précaires.

Trends.be, L’Expansion.com

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