… Et pas seulement pour le fédéral ! Même si le sujet est généralement évoqué au niveau de l’Etat, les communes belges doivent se préparer sans tarder au défi du vieillissement, lequel aura un lourd impact sur leurs finances, avertit mardi une étude de la banque Dexia.
Même si les pensions et les soins relèvent de la sécurité sociale, les communes seront sérieusement affectées par ce phénomène, tant au niveau de leurs recettes (notamment par la baisse des rentrées fiscales liées à une population inactive) que celui de leurs dépenses.
Elles auront ainsi à augmenter sensiblement leurs services d’aide aux personnes, tant via leur CPAS (allocations, soins et repas à domicile) que via leurs maisons de repos, sans oublier l’adaptation nécessaire des infrastructures communales à un plus grand nombre de personnes âgées, notamment en termes de mobilité, de logement, de loisirs.
L’enjeu, “de taille” et présentant “de fortes spécificités pour les pouvoirs locaux”, est “paradoxalement une thématique rarement abordée à l’échelon local”, soulignent Frank Lierman et Arnaud Dessoy, les deux auteurs de l’étude.
L’impact sera très variable d’une commune à l’autre en raison de la très forte hétérogénéité démographique. Les communes côtières, où vivent déjà un grand nombre de pensionnés, seront plus affectées que certaines communes bruxelloises à la natalité très importante.
En 2007, la Belgique comptait près de 2 millions de retraités (17,3 % de la population). Un chiffre qui devrait atteindre 3,5 millions, soit près de 30 % de la population, d’ici à 2050.
Trends.be, avec Belga
