Van Quickenborne : “Qu’est-ce qui a été mal fait ?”

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Vincent Van Quickenborne a profité de son premier discours en tant que ministre des Pensions pour réaffirmer la nécessité des réformes qu’il a engagées. Des réformes qu’il juge “progressives” et “supportables”.

La réforme des pensions ne constitue pas une révolution mais une “réforme progressive qui est supportable pour quiconque est concerné par nos mesures”, a affirmé mardi soir le ministre fédéral des Pensions, Vincent Van Quickenborne, à l’occasion d’une conférence relative au droit à la pension organisée à la KULeuven.

A l’occasion de son premier discours en tant que ministre des Pensions, le ténor libéral flamand a appelé les députés à annoncer un accord de principe sur un allongement de la carrière parlementaire donnant accès à une pension pleine, jeudi, à l’occasion du vote de la réforme du système.

Le ministre Van Quickenborne a une nouvelle fois défendu la réforme visant à rehausser de deux ans l’âge de mise à la retraite anticipée sur une période de quatre ans : “Cette mesure correcte et nécessaire nous rapportera 1,5 milliard d’ici 2016”, a-t-il chiffré.

Vincent Van Quickenborne a ajouté que les réformes et les mesures d’économie devaient être prises aussi vite que possible pour sortir le pays des problèmes et construire une crédibilité internationale forte.

Il a également concédé qu’une concertation était encore nécessaire pour adopter un certain nombre de mesures transitoires relatives à un certain nombre de dispositifs particuliers. Une discussion doit être entamée avec les Communautés à propos de la pension anticipée des enseignants. Idem pour la pension des journalistes : il faudra une concertation axée sur la “durabilité du système”. Selon lui, les droits acquis le resteront mais des garanties sont nécessaires pour veiller à ce que le système ne soit pas déficitaire à l’avenir, a-t-il précisé.

Pensions : “Il reste un espace de dialogue social”, assure Van Quickenborne

Le ministre Van Quickenborne rencontrera mercredi en fin de journée les syndicats du secteur public et de la SNCB sur la réforme des pensions, pour leur affirmer qu’une concertation sociale reste possible dans la mise en oeuvre de cette réforme.

“Il existe un espace pour mener avec respect le dialogue social dans les jours et les semaines qui viennent, sur les arrêtés d’exécution et les mesures transitoires” du projet de loi qui doit passer à la Chambre en fin de semaine, a assuré Vincent Van Quickenborne (Open VLD) à son arrivée à un comité ministériel restreint du gouvernement Di Rupo.

Ceci dit, “bloquer le pays n’est pas une solution !”, a-t-il ajouté à la veille d’une manifestation nationale du secteur public contre le projet de réforme des pensions du gouvernement.

Soutenant une réforme “nécessaire pour renforcer le système social des pensions”, il s’est défendu d’avoir été trop vite en besogne ou d’avoir négligé le dialogue avec les syndicats : “Qu’est-ce qui a été mal fait ? Le texte est passé en gouvernement la semaine dernière, au Parlement jeudi (Ndlr, en commission des affaires sociales), il était dans la presse vendredi, les syndicats ont été rencontrés vendredi et lundi, il le sont encore ce matin (Ndlr, à travers une rencontre du Premier ministre Elio Di Rupo avec le groupe des Dix à 11 h) et ce soir”, a énuméré Vincent Van Quickenborne, rappelant l’urgence de mesures à prendre avant la fin de l’année et l’exécution de l’accord du gouvernement.

Trends.be, avec Belga

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