Un retour au drachme serait “très coûteux pour la population grecque”

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S&P voit “au moins une chance sur trois” que la Grèce sorte de l’euro mais exclut “pour l’instant” tout risque de contagion pouvant mener au départ d’autres pays périphériques.

Standard & Poor’s, si elle envisage très sérieusement, dans un rapport publié lundi, une sortie de la Grèce de l’Eurozone, relativise les risques de contagion : “Nous pensons maintenant qu’il y a au moins une chance sur trois que la Grèce sorte de la zone euro”, tout en excluant “pour l’instant qu’un retrait grec aurait automatiquement de conséquences négatives permanentes sur les perspectives d’autres pays périphériques de rester membres de la zone euro”.

“Une sortie de la Grèce en elle-même ne provoquerait pas de nouvelles actions de dégradation des notes souveraines ailleurs”, ajoute-t-elle.

Pour S&P, il y a “une possibilité” que les élections législatives du 17 juin “conduisent à la formation d’un gouvernement fondamentalement opposé à la mise en oeuvre des conditions du programme” d’assainissement des finances imposé par l’UE et le FMI en échange de leur aide à Athènes.

Or, elle relève que les partenaires européens de la Grèce sont de moins en moins enclins à tolérer “des déviations durables et significatives” vis-à-vis de ce programme. Le retour à la monnaie nationale “sera probablement très coûteux pour la population grecque”, en alimentant la contraction de l’économie et l’austérité budgétaire. Mais “les difficultés dont souffrira la population grecque devrait dissuader les autres Etats membres de la suivre dans sa sortie de l’euro”, note encore S&P.

Trends.be, avec Belga

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