UCM: “Les syndicats, en réclamant des hausses de salaire, ont établi leur quartier général sur la Lune”

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La manifestation nationale, prévue lundi à Bruxelles à l’initiative du front commun syndical, est “choquante, inopportune et déplacée”, estime vendredi l’UCM.

Dans un communiqué, l’organisation de classes moyennes affirme que “les patrons de PME, usés par deux ans de crise sanitaire, ont toutes les peines du monde à suivre l’indexation des salaires” et “portent le poids de la crise”. Cela en raison de l’inflation galopante qui, via le mécanisme de l’indexation automatique, se répercute sur les salaires et rogne la compétitivité des entreprises, selon l’UCM.

“Des possibilités existent pour amortir l’impact de l’inflation: indexations forfaitaires, plafonnées, différées. Le pouvoir d’achat des ménages pourrait être encore mieux préservé avec des mesures ciblées sur les revenus modestes: baisse de charges, tarifs sociaux”, liste l’UCM, qui se dit “prêt à discuter de tout cela”.

“Mais il n’y a pas d’interlocuteur. Les syndicats, en réclamant des hausses de salaire, ont établi leur quartier général sur la Lune. Les ménages mis en difficulté par la flambée des prix sont d’abord ceux des indépendants. Les salariés voient leurs revenus augmenter, tout comme les fonctionnaires. Ceux-ci, en plus, n’ont pas perdu un euro pendant toute la durée de la crise sanitaire”, fulmine encore l’UCM.

CSC, FGTB et CGSLB organiseront lundi à Bruxelles une manifestation nationale pour le pouvoir d’achat. Les syndicats demandent notamment une révision de la loi de 1996 qui encadre l’évolution des salaires du secteur privé en Belgique et qui est considérée par le banc syndical comme un “carcan” trop rigide empêchant toute négociation sur les salaires par les partenaires sociaux.

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