Tsipras, en cravate, salue l’accord de l’Eurogroupe

© AFP

Le Premier ministre Alexis Tsipras est apparu brièvement vendredi avec une cravate, pour la première fois depuis qu’il a été nommé Premier ministre, au soir d’un accord de l’Eurogroupe actant la fin des programmes d’aide pour la Grèce.

M. Tsipras arborait cette cravate bordeaux, avec chemise blanche et veste bleue, pour un discours dans la grande salle du palais Zappeion au centre d’Athènes, où il avait convié vendredi soir de manière solennelle tous les députés de sa coalition.

Autre fait inhabituel, M. Tsipras avait fait installer au premier rang sa compagne Betty, qu’on ne voit généralement que pour accompagner d’autres premières dames lors de voyages officiels.

Cette coalition est formée de son parti de gauche radicale, Syriza, et du petit parti souverainiste de droite ANEL (Grecs indépendants), une alliance curieuse mais qui a jusqu’alors parfaitement fonctionné.

Ce détail vestimentaire, acclamé par les députés pour ce qu’il symbolise, est une grande première pour le dirigeant âgé de 43 ans, qui avait fait le voeu en 2015, lorsqu’il est arrivé au pouvoir, de n’en porter que lorsque les memorandums sous le joug desquels son pays se débat depuis huit ans seraient terminés.

Il l’a cependant ôtée à la fin de son discours en souriant, en observant que “le peuple grec avait gagné une bataille mais pas la guerre”, et il a promis qu’il continuerait “à mener des combats” et à la remettre à chaque victoire.

M. Tsipras s’était engagé vendredi matin, devant le Président de la République, à “ne pas détruire le chemin fait sur les réformes et sur les efforts budgétaires”.

Devant les députés, il a voulu aussi parler aux Grecs, promettant une baisse d’impôts l’an prochain, et “un retour progressif de l’état social (…), des conventions collectives, une revalorisation du salaire minimum”.

“C’est une journée importante pour tous mais surtout pour tous ceux qui ont été touchés de plein fouet par la crise il y a huit ans, et c’est à eux qu’on veut redonner le sourire et l’espoir”, a-t-il lancé. “Notre pays tourne une page et l’austérité va peu à peu être remplacée par la justice sociale”, a-t-il ajouté.

Il a cependant dit qu’il ne fallait pas “retrouver la Grèce d’hier où la corruption était généralisée où il y avait des dépenses effrénées”. “La Grèce revient aux Grecs, c’était notre grand défi”, s’est-il exclamé, l’air à la fois joyeux, grave et ému.

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