Terrains disponibles en Wallonie pour les entreprises: Jeholet furieux sur l’AWEX

Pierre-Yves Jeholet © BELGA/Laurie Dieffembacq

Le ministre wallon de l’Économie et de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet, a fait savoir ce matin à l’Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers (AWEX) tout son mécontentement à l’égard des critiques de cette dernière sur le manque de grands terrains en Wallonie pour accueillir des entreprises étrangères, a-t-il affirmé mardi en commission du parlement wallon.

“Je ne suis pas content du tout vis-à-vis de ceux qui feraient croire qu’on n’a plus de terrain disponible en Wallonie, et je l’ai fait savoir à l’AWEX”, a lancé le ministre MR. Dénonçant un cadastre de l’AWEX “qui ne correspond pas à la réalité”, M. Jeholet a rappelé l’existence du projet Sowafinal 3 (reconversion des sites) grâce auquel “1.500 ha pourront être mobilisés”.

Il reconnaît toutefois qu’en termes de sites directement mobilisables, certaines régions sont moins avantagées, comme c’est le cas de Liège, bien que des terrains importants y soient disponibles autour de l’aéroport. “On n’a pas partout 100 ha (à disposition), mais la superficie n’est pas le seul critère. Il y a des coups qui réussissent, d’autres pas”. Pierre-Yves Jeholet dénonce, à travers la communication de l’AWEX, “un mal inutile fait à la Wallonie, de la part d’une structure qui doit l’encourager”. A ses yeux, une telle sortie donne du grain à moudre aux régions concurrentes.

Il rappelle que fin décembre, la Région wallonne a encore dégagé 34 millions d’euros de primes pour des projets d’investissements de 527 millions d’euros devant créer 995 emplois. L’AWEX indiquait ce matin dans L’Echo qu’un groupe américain avait récemment renoncé à installer un data center en Wallonie faute de disponibilité d’un terrain d’une centaine d’hectares.

De son côté, le ministre wallon de l’Aménagement du territoire, Carlo Di Antonio (cdH), a assuré qu’un terrain disponible dans la région de Charleroi avait pourtant été proposé à l’investisseur, qui a décliné la proposition. Il soulignait notamment les spécificités de chaque projet et ajoutait que près de 400 ha de grands terrains étaient aujourd’hui disponibles.

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