Taxe kilométrique: “Un premier pas vers une fiscalité des véhicules plus intelligente”

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La mise en application par les Régions d’un prélèvement kilométrique pour les poids lourds de plus de 3,5 tonnes, dont l’entrée en vigueur a lieu ce 1er avril, est perçue par la Febiac, la fédération belge de l’automobile et du cycle, comme “un premier pas vers une fiscalité des véhicules plus intelligente”.

“Cette réforme de la fiscalité routière doit marquer un passage vers une tarification routière plus équitable et davantage durable selon le principe de ‘l’utilisateur payeur’. Si les véhicules de plus de 3,5 tonnes destinés au transport de marchandises sont les premiers concernés par cette réforme, il est bon de rappeler que l’accord signé entre les trois régions prévoit également une refonte coordonnée des taxes automobiles”, souligne la Febiac dans un communiqué.

La fédération rappelle les objectifs de ce nouveau processus de taxation, qui vise notamment à taxer l’utilisation et non plus la possession d’un véhicule, à taxer les véhicules immatriculés en Belgique mais aussi à l’étranger et à inciter le passage vers des véhicules moins polluants appartenant à la norme Euro 6.

A cet égard, la Febiac constate que le marché des véhicules utilitaires lourds de plus de 16 tonnes a bouclé l’exercice 2015 en progression de 8,12%, le remplacement de camions d’anciennes générations s’ajoutant à la rotation cyclique du parc. Une progression qui s’est confirmée au cours des premières semaines de 2016. “On le voit, un lien évident peut être tissé entre l’entrée en vigueur de ce nouveau mode de perception de redevance kilométrique et l’empreinte écologique des véhicules appelés à circuler sur nos routes”, résume la fédération, qui rappelle être “résolument favorable à l’introduction d’un principe de redevance kilométrique intelligente étendu à l’ensemble du parc motorisé, pour glisser d’une taxation de la possession d’un véhicule vers une taxation de l’usage qui en est fait, dans ou en-dehors de l’heure de pointe.”

La manière la plus efficace d’y parvenir, selon la Febiac, passe par le recours à “un système de taxation kilométrique intelligente” qui ne serait pas une taxation additionnelle mais se substituerait aux taxes actuelles et à une grande partie des accises sur le carburant, “dans un contexte budgétaire entièrement neutre.”

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