Small Business Act: 77 mesures pour consolider les PME et y créer de l’emploi

Didier Gosuin, Rudi Vervoort et Guy Vanhengel © Belga

Le Small Business Act a été présenté lundi par le ministre de l’Economie et de l’Emploi, Didier Gosuin (DéFI) et le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) quelques jours après son adoption par le gouvernement régional.

Consolider, voire accroître le nombre de PME en Région bruxelloise, y augmenter l’emploi via l’auto-création d’emploi pour les entrepreneurs et par le recrutement pour les entreprises en croissance et accroître la valeur ajoutée créée par les PME pour l’économie bruxelloise via les recettes fiscales et le maintien de classes moyennes: tels sont les objectifs du Small Business Act présenté lundi par le ministre de l’Economie et de l’Emploi, Didier Gosuin (DéFI) et le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) quelques jours après son adoption par le gouvernement régional.

Ce plan PME de la Région-capitale est le fruit d’une gestation de plus d’un an menée par les acteurs économiques de la Région bruxelloise, sous la houlette du ministre de l’Economie et de l’Emploi. Il est censé permettre à Bruxelles de rattraper son retard sur la Flandre et la Wallonie en la matière.

Le “Small Business Act” bruxellois contient 77 mesures à atteindre graduellement aux horizons 2019 et 2025, à travers cinq axes: créer un environnement favorable à l’entrepreneuriat à travers toutes les phases de l’existence d’une entreprise, quel que soit son modèle (sa fondation, sa consolidation, ses mauvaises passes, sa transmission, sa transition vers l’économie verte); améliorer son accès au financement notamment avec l’aide d’un médiateur de crédit; soutenir la diversité des entrepreneurs et entreprises à travers des politiques adaptées à leur type; améliorer les relations entre les PME et la Région via le profilage d’une administration “business friendly”; et soutenir les entreprises dans les évolutions et opportunités (innovation, internationalisation, numérique, économie circulaire).

L’offre de services liés au cycle de vie de l’entreprise sera déclinée en quatre packages assortis de divers éléments: un pour l’appui à la création pour les starters; un pour la croissance; un pour les entrepreneurs en difficulté et en rebond, et un paquet pour la reprise et/ou la transmission d’une entreprise.

Pour la création, une des mesures consistera en la distribution de chèques de co-working pour encourager les créateurs à passer six mois en co-working passés en partie dans des centres d’entreprises, des incubateurs ou des espaces publics et privés de co-working.

A l’horizon 2019, le package croissance pour les entreprises nouvelles ou existant de longue date mais dotées d’un potentiel s’appuiera sur un screening de la situation existante, et l’élaboration d’un plan de croissance permettant l’orientation vers les partenaires les plus aptes à contribuer à la réalisation de celui-ci, et sur un parcours personnalisé avec l’appui d’experts privés spécialisés. Il est aussi question d’un accès facilité aux aides régionales à l’expansion économique, d’un appui par une équipe multidisciplinaire des trois pôles publics régionaux pour soutenir les besoins prioritaires et par des services de recrutement d’Actiris pour ce qui concerne l’emploi. D’ici 2025, ce package pourrait avoir contribué à créer 1.000 emplois.

Autre objectif du “Small Business Act”: améliorer le taux de survie des entreprises après 3 à 5 ans de 25%, sachant qu’actuellement, une entreprise sur trois ne survit pas après cinq ans.

Le “Small Business Act” présente également un chapitre significatif consacré aux ressources humaines. M. Gosuin a ainsi insisté lundi sur la création d’un label “entreprise formatrice” couplé à une simplification de l’utilisation des stages et formations en alternance, pour valoriser les entrepreneurs qui s’engagent dans des dispositifs de formation.

La Région bruxelloise soutiendra les demandeurs d’emplois “autocréateurs” d’emploi via l’octroi d’une prime de transition entre chômage et entrepreneuriat indépendant, sous forme de complément de revenu dégressif sur les 6 premiers mois, pris en charge par Actiris.

Elle facilitera également le recrutement, via Actiris, et la formation de collaborateurs au profit des PME.

Une nouvelle plateforme sera créée pour gérer 3000 dossiers de subsides et les procédures administratives des PME. Actuellement ces démarches sont effectuées par e-mail. La plate-forme lui permettra de gérer ses relations avec l’administration, en quelques clics de souris.

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