Seul un autre gouvernement a connu plus de grèves que celui de Charles Michel

© Belgaimage

Il faut remonter au début des années 90, sous le gouvernement Dehaene I, pour avoir une politique gouvernementale qui a suscité davantage de protestations sociales que celle de l’exécutif Michel, selon des chiffres de l’institut syndical européen ETUI. L’année dernière restera dans les annales pour avoir été marquée par les grèves.

Au premier semestre 2018, 173.960 jours de grève ont été comptabilisés. Chaque travailleur en arrêt de travail est considéré comme un jour de grève.

“C’est beaucoup”, souligne Kurt Vandaele, chercheur à l’European Trade Union Institute (ETUI). Les grèves ont notamment été organisées pour protester contre la politique des pensions du gouvernement mais aussi contre la surcharge de travail.

Les chiffres du second semestre ne sont pas encore connus mais la deuxième partie de l’année a aussi été marquée par des protestations contre la politique de l’équipe Michel. Une grève a touché les entreprises dans l’ensemble du pays en décembre pour dénoncer l’échec de la concertation sur les métiers pénibles et la baisse du pouvoir d’achat.

1992-1995

“2018 est une année supérieure à la moyenne pour les grèves”, selon M. Vandaele. C’est sous le gouvernement Dehaene I (1992-1995) qu’il y a eu le plus de jours de grèves. La politique de l’exécutif Michel a été plus contestée socialement que sous les gouvernements Dehaene II, Verhofstadt I, II et III, Leterme I et II, Van Rompuy et Di Rupo. Au premier semestre 2018, il y a eu en moyenne 10,8 jours de grèves pour 1.000 travailleurs par mois.

Partner Content