Séoul menace Tokyo de représailles s’il entrave l’exportation de produits nippons vers la Corée du Sud

Le siège de Samsung à Séoul, en Corée du Sud.

Séoul a menacé jeudi Tokyo de représailles si le Japon exclut la Corée du Sud de sa “liste blanche” des pays bénéficiant de conditions d’exportations préférentielles.

Lors d’une rencontre à Bangkok en marge d’un sommet de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), la ministre sud-coréenne des Affaires étrangères, Kang Kyung-wha, a averti son homologue japonais, Taro Kono, que “le cadre de coopération en matière de sécurité entre la Corée du Sud et le Japon pourrait être affecté” si cette exclusion entrait en vigueur.

Elle a notamment indiqué que la reconduction d’un accord de partage de renseignements militaires pourrait être compromise, exhortant Tokyo à revenir sur sa décision.

Le Japon et la Corée du Sud, tous deux alliés des Etats-Unis, dont dépend en grande partie leur sécurité notamment face à la menace nord-coréenne, entretiennent des relations tendues depuis des décennies au sujet de la colonisation japonaise.

La querelle s’est envenimée après une série de décisions de la justice sud-coréenne enjoignant à des groupes japonais de dédommager des victimes du travail forcé.

En représailles, Tokyo a annoncé début juillet le durcissement des conditions d’exportation vers la Corée du Sud de plusieurs produits utilisés dans la fabrication de puces électroniques, d’écrans de smartphones ou de téléviseurs.

Le Japon a aussi indiqué qu’il allait retirer Séoul de sa “liste blanche”, une initiative qui pourrait affecter des centaines de produits-clés pour l’appareil industriel sud-coréen, en particulier son secteur des semi-conducteurs.

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, qui assiste également au sommet de l’Asean, s’est engagé à tenter une médiation entre les deux pays, lors d’une rencontre avec Kang Kyung-wha et Taro Kono vendredi.

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