Scandale VW: accusée d’être au courant dès 2013, la Commission “n’a rien à cacher”

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La Commission européenne a estimé mardi n’avoir “absolument rien à cacher” en réaction aux révélations du Financial Times qui relatait la veille que les anciens commissaires européens à l’Environnement, Janez Potocnik, et à la Politique industrielle, Antonio Tajani, étaient au courant que les constructeurs automobiles truquaient des moteurs pour fausser les tests antipollution.

Fondant son article sur un lettre échangée entre les deux commissaires en février 2013, le quotidien britannique Financial Times affirme que la Commission européenne était au courant du problème deux ans avant la révélation du scandale Volkswagen et l’a laissé persister.

“Il y a des préoccupations répandues selon lesquelles la performance (des moteurs, ndlr) a été ajustée pour se conformer au cycle de tests, en dépit d’une spectaculaire augmentation des émissions en dehors de ce contexte”, a écrit M. Potocnik, selon le journal.

“La question des tests de laboratoire qui ne sont pas aussi fidèles que les tests grandeur nature, ce n’est pas nouveau. La Commission européenne le savait, c’est d’ailleurs elle qui a soulevé ce problème et la Commission travaille d’arrache-pied pour avancer sur cette question”, a commenté mardi le porte-parole de la Commission européenne, Alexander Winterstein. Un accord sur une proposition de la Commission européenne pour établir des tests d’émissions des voitures en conditions de conduite réelle est attendu mercredi des Etats membres, les négociations s’étant subitement accélérées après l’affaire VW.

“Pour ce qui est de la controverse entre les commissaires, je souhaiterais que cette archive politique reste là où elle est, dans les archives”, a encore commenté le porte-parole. “Il n’y a absolument rien à cacher”, a-t-il conclu.

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