Quand une municipalité délocalise…

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Scandale au pays de Sa Gracieuse Majesté : la municipalité de Birmingham projette de délocaliser en Inde une centaine d’emplois pour faire face aux coupes budgétaires imposées par le gouvernement.

La municipalité de Birmingham projette de délocaliser en Inde une centaine d’emplois pour faire face aux coupes budgétaires imposées par le gouvernement, a dénoncé le premier syndicat britannique, Unite. Une réunion entre la municipalité et les syndicats devait se tenir vendredi sur ce projet très controversé, qui concerne des emplois de maintenance informatique et le centre d’appels téléphoniques de la ville.

Deuxième ville d’Angleterre avec plus d’un million d’habitants, Birmingham est la première municipalité à envisager une telle solution, mais d’autres pourraient suivre son exemple, selon Unite. Les emplois concernés sont actuellement gérés par une société commune entre la municipalité et le groupe privé Capita, baptisée Service Birmingham. Celle-ci a confirmé que 17 emplois avaient déjà été transférés en Inde. Ils devraient être suivis de 38 autres cet été, puis de 45 emplois d’ici la fin de l’année.

Selon Unite, les employés de Birmingham seront contraints de former leurs remplaçants en Inde avant que leur poste soit supprimé. “Cela dépasse l’entendement : les employés devront former leurs collègues indiens afin que Capita et la municipalité puissent délocaliser leurs emplois !”, s’est insurgé un responsable syndical, Peter Allenson.

La municipalité de Birmingham, dirigée par une alliance conservateurs/libéraux démocrates (à l’instar du gouvernement), a expliqué qu’il s’agissait de rendre son administration plus efficace. Selon la presse, la ville de Birmingham doit réaliser quelque 300 millions de livres (340 millions d’euros) d’économies d’ici à 2015, ce qui pourrait menacer jusqu’au tiers des 20.000 emplois municipaux.

Trends.be, avec Belga

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